Dimanche, le vêtement que le Christ aurait porté dans les dernières heures de sa vie terrestre, sera exceptionnellement proposée à la vénération des fidèles dans la basilique d’Argenteuil (Val d’Oise) où elle est conservée. Une façon unique d’entrer dans la Semaine Sainte.
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Dimanche de 10 heures à 17 heures, la basilique d’Argenteuil organise une journée de prières en l’honneur de la Sainte-Tunique, avec en point culminant une messe solennelle à 11 heures, présidée par Mgr Hervé Giraud, archevêque de Sens-Auxerre. En 2016, l’Ostension de la Tunique — durant laquelle celle-ci avait été déployée pour la première fois depuis 1984 — avait attiré environ 200 000 fidèles. Pas question cette fois de déplier la Tunique : elle est fragile, et n’est dépliée en principe que deux fois par siècle. Mais elle sera sortie de son reliquaire, portée en procession par les chevaliers du Saint-Sépulcre au sein de la basilique, puis exposée à la vénération des fidèles.
Maintenir la piété vivante
Le recteur de la basilique d’Argenteuil, le père Guy-Emmanuel Carriot, entend perpétuer ainsi le mouvement de piété populaire qu’inspire tout au long de l’année la précieuse relique qu’aurait porté le Christ durant sa Passion. Au sein de la basilique, un mini-pèlerinage permet notamment de passer par un couloir décoré de fresques qui illustrent l’histoire évangélique de la Sainte-Tunique, avant d’aboutir à son reliquaire. Des soirées de prières pour des guérisons, notamment, sont organisées tout au long de l’année.
La juste dévotion
Selon Thibaut Dary, responsable de la communication pour les événements consacrés à la Tunique d’Argenteuil, il convient de trouver un équilibre dans la vénération de cette relique. S’il est bon qu’elle soit proposée à la dévotion du public, il ne faudrait pas en faire une idole. “La Tunique d’Argenteuil est unique, cela pourrait conduire à une dévotion déplacée pour un objet, alors qu’elle est là comme un signe et non comme un sujet à adorer” estime-t-il. Pour manifester cette prudence, lors de l’adoration du Saint-Sacrement, prévue à l’issue de la messe du 2 avril, à 12h30, le reliquaire sera remis à sa place, pour que les fidèles ne soient pas en adoration devant la Tunique, mais devant la seule hostie consacrée.
Le retour des reliques
Mais de fait, la grande majorité des pèlerins témoignent d’un comportement ajusté et mûr, ce qui n’exclue pas un engouement croissant. En 1984, lors de l’avant-dernière ostension, environ 80 000 visiteurs s’étaient rendus à la basilique. En 2016, leur nombre a plus que doublé. De la même façon, la sainte Couronne d’épines, conservée à Notre-Dame de Paris, est de plus en plus souvent exposée. Rien n’interdirait, par conséquent de proposer des événements plus fréquents autour de la Tunique. Voire de réaliser une nouvelle ostension avant 2034, ce que le “Gardien de la Sainte Tunique”, Mgr Stanislas Lalanne, évêque de Pontoise, n’a pas exclu.