Les fiançailles sont un temps de discernement essentiel en vue du mariage. Leur qualité conditionne la réussite du mariage. Quelques conseils pour tirer le maximum de fruits de ce cheminement vers le sacrement du mariage.
1Intégrer pleinement Dieu dans votre projet conjugal
Avant tout, demandez au Seigneur si le mariage est bien votre vocation. Puis, quand vous aurez rencontré celle que vous pensez être la bonne personne, priez ensemble, allez à la messe tous les deux, confiez-vous à la Vierge Marie, partez suivre une retraite. Ne vous en remettez pas à vos seules forces pour vous aimer et cheminez jusqu’au sacrement du mariage par lequel Dieu fera abonder ses grâces sur votre foyer.
2Avancer en vérité
Il ne faut pas prétendre être ce que l’on n’est pas ; ou aimer ce que l’on n’aime pas. De même il faut refuser de faire ce que l’on ne fait jamais, dans le seul but d’être conforme à ce que votre fiancé(e) espère de vous. Tromper de cette manière est déjà une forme d’infidélité. La vérité de votre être ne tardera pas à transparaître après le mariage, au risque de fragiliser très sérieusement votre couple. Si vous n’êtes objectivement pas compatibles, inutile de forcer les choses, vous trouverez bien l’âme sœur : ne dit-on pas que les fiançailles sont faites pour être rompues ?
3Ne pas chercher à changer l’autre
Dans une relation, on pense souvent que l’on pourra aider sa fiancée ou son fiancé à changer, à corriger les défauts que nous lui prêtons à tort ou à raison. C’est un espoir vain. Dans les faits, les gens ne changent presque jamais. L’introverti ne deviendra pas extraverti ; l’expansive ne deviendra pas réservée ; le petit ami qui n’aide jamais sera un mari paresseux, la petite amie qui se néglige vivra en robe de chambre et en pantoufles. Les traits de caractère qui vous énervent pendant les fiançailles, peuvent prendre de l’ampleur pendant le mariage et devenir insupportables. Acceptez le(a) tel(le) qu’il (elle) est, ou sinon ne l’épousez pas.
4Chasteté avant le mariage
La chasteté ne signifie pas être "coincé". Elle engage à refuser de faire de l’autre un objet pour son propre plaisir. Si l'un aspire à être chaste et l'autre non, ce dernier est appelé à aimer l'autre tel qu'il est, avec sa foi, ses valeurs, ses choix, et à respecter son cheminement. "N'ayez pas peur quand l'amour requiert le sacrifice", prévenait Jean Paul II. Le temps des fiançailles vous est donné pour vérifier que vous êtes heureux de vivre ensemble... même sans sexe.
5Ne pas supposer mais demander
La relation, c’est aussi un long moment pour se connaître, et pour parler, parler de tous les sujets. Posez toutes vos questions. Bien des mariages se brisent parce que les divergences n’avaient pas été repérées à temps."Je croyais que tu voulais avoir des enfants ! ", "Je ne pensais pas que ça te dérangeait que je travaille", "Je ne savais pas que ta mère viendrait vivre avec nous !". Il vaut mieux échanger à fond plutôt que de se lamenter ensuite.
6Vouloir être heureux, mais pas que…
Beaucoup se marient en croyant devenir heureux par le truchement du conjoint. Au contraire, la vraie motivation doit être de vouloir le bonheur de l’autre. Si chacun des époux recherche le bonheur de l’autre, tous les jours et avec l’aide de Dieu, le mariage pourra affronter tout, dans la santé et la maladie, dans la richesse et la pauvreté jusqu’à la mort, et jusque dans la vie éternelle.