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L’automatisation : menace ou chance pour l’emploi ?

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Daniel Esparza - publié le 10/03/17
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Les entreprises remplacent les hommes par des robots et des algorithmes, les raisons de s’inquiéter se font de plus en plus vives.La technologie nous facilite la vie. On ne pourrait plus vivre sans et personne ne peut dire le contraire. La plupart des philosophes, sociologues, et anthropologistes de la fin du XIXe siècle affirment que la technologie est tout simplement le propre de l’homme : la capacité à se servir d’outils est ce qui le différencie des animaux. De fait, les hommes sont incapables de survivre dans la nature sans se servir d’outils basiques, comme le marteau ou le couteau. Certains sauvages auraient prétendument survécu en pleine nature, mais la plupart d’entre eux sont des personnages mythiques ou fictifs, comme Mowgli, inventé par Kipling.

Le progrès incessant de la technologie a toujours été une promesse de pouvoir supprimer des emplois considérés comme “aliénants”. Promesse tenue, le progrès a permis la suppression de certains emplois qui, de par leur nature même, ne sont pas considérés comme adaptés au développement des capacités de l’homme. L’automatisation a permis la suppression de certaines tâches qualifiées d’inhumaines. Qu’il s’agisse par exemple les distributeurs ou les stations de péages automatiques. D’un autre côté, la SiliconValley, la Corée du Sud ou l’Inde sont la preuve que la technologie permet de créer de nouveaux emplois. Mais le problème est que ces emplois ne sont pas accessibles à tout le monde, puisqu’ils nécessitent des connaissances en ingénierie.

Les statistiques montrent clairement que l’automatisation renforce la productivité et l’efficacité. D’après un article de June Javellisa, publié dans Business Insider, l’entreprise Changying Precision Technology à Dongguan a récemment remplacé 90 % de ses employés par des machines. Le résultat : une augmentation de la production de 250 % et une réduction des défauts de fabrication de 80 %. Avant cette transition, l’entreprise avait embauché 650 travailleurs, aujourd’hui remplacés par 60 robots capables de travailler 24/24h. Seulement 60 travailleurs sont encore dans l’entreprise. Cet exemple pose évidemment la question de la corrélation entre technologie et chômage : si la technologie crée du travail, il semblerait que ce soit plutôt du côté des emplois qualifiés. Comme le déclare Javelosa dans son article : “L’efficacité à un prix : nos emplois”. D’après une étude menée par l’Université d’Oxford, 47 % des emplois aux États-Unis risquent d’être automatisés dans les 20 prochaines années.

Mais l’automatisation risque de ne pas affecter seulement les emplois ouvriers. L’automatisation dépasse maintenant largement le domaine de la manufacture, car l’Intelligence Artificielle est de plus en plus autonome. Les avancées technologiques permettent désormais aux agents artificiellement intelligents d’enregistrer et de traiter des informations (Big Data) générant des propositions, solutions et modèles que des employés ne trouveraient probablement pas avant plusieurs années. Le nombre de données traitées est simplement trop important pour l’homme. Mais une nouvelle frontière vient d’être dépassée : L’Intelligence Artificielle peut désormais écrire et modifier son propre code, afin d’améliorer sa propre intelligence. Les ingénieurs informatiques seront-ils les prochains sur le banc du chômage ?


Lire aussi : L’homme serait-il dépassé par les conséquences de ses propres innovations techniques ?


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