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Qu’est-ce que le miracle eucharistique ?

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Arthur Herlin - Agence I.Media - publié le 26/12/16
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L’ambassade de Pologne près le Saint-Siège s’est penchée sur l’un des phénomènes les plus inexplicables de notre histoire.Savez-vous précisément ce qu’est un miracle eucharistique ? Savez-vous combien en dénombre-t-on dans l’histoire de l’Église et ce que cela signifie ? Autant de questions auxquelles l’ambassade de Pologne près le Saint-Siège à Rome, a voulu répondre à travers une exposition jusque là  jamais vue.

Située à l’église polonaise Saint-Stanislas à Rome, l’ambassade de Pologne vient en effet d’inaugurer une exposition dédiée aux miracles eucharistiques dans le monde. Elle propose un tour d’horizon de tous les miracles eucharistiques recensés à travers l’histoire de l’Église. Sa présentation a été accompagnée d’explications scientifiques.

Selon les spécialistes, le premier miracle eucharistique reconnu par l’Église catholique est celui de Lanciano (Italie), vers l’an 700. Ce miracle est advenu après qu’un moine doutant de la Présence réelle de Jésus dans l’Eucharistie, a vu le vin du calice devenir sang et le pain devenir chair. Récemment, l’analyse des reliques encore existantes a permis aux chercheurs de conclure qu’elles étaient bien faites de tissus humains. Depuis ce premier miracle, 134 autres du même type ont été reconnus par l’Eglise.

Volées, jetées, abandonnées ou oubliées

Dans ses recherches, le docteur Pawel Skibinski, directeur du musée Jean Paul II à Varsovie, a remarqué que ces miracles interviennent dans la majorité des cas dans un contexte similaire : soit que le prêtre ait été dubitatif quant à la Présence réelle (Bolsena, Italie), soit que les offrandes aient été maltraitées (volées, jetées, abandonnées ou oubliées). Ce fut le cas à Buenos Aires (Argentine) en 1996, alors que Mgr Bergoglio était évêque auxiliaire : une hostie abandonnée était devenue de la chair sanglante.


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Plus récemment encore, en 2014, le père Andrzej Ziombra a été témoin d’un miracle eucharistique dans son église de Legnica (Pologne). Le jour de Noël, le prêtre a recueilli dans un verre d’eau une hostie tombée sur le sol. Après quelques temps, constatant l’apparition d’une coloration rouge, il a alors prévenu l’évêque, lequel a sollicité des analyses, en premier lieu mycologiques. Elles permirent aux scientifiques de conclure qu’il ne s’agissait pas de champignon, mais bien de chair humaine.

État d’agonie

Comme dans la majorité des cas recensés, explique le prêtre, les scientifiques ont réussi à prouver l’existence d’un échantillon de muscle cardiaque. L’analyse des miracles eucharistiques a aussi permis selon lui d’observer l’état d’agonie des morceaux de chair : c’est-à-dire que le tissu humain ne se nécrose pas, mais reste à un stade intermédiaire entre la vie et la décomposition.


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Autre phénomène observé dans l’ensemble des cas : ni le pain, ni le vin ne semblent disparaître complètement. À chaque fois, observent les spécialistes, bien que la présence de la chair ou du sang soit constatée, demeure aussi la matière préexistante, le pain ou le vin, comme inextricablement mêlés. Enfin, l’ensemble ne semble pas se décomposer, ni les traces de pain, ni la chair, même après des siècles. Ainsi, à Bolsena par exemple, les tâches de sang sur le marbre sont encore visibles, comme impossibles à nettoyer.

Si la chair et le sang ne sont pas toujours visibles, conclut le père Ziombra, la présence du corps du Christ n’en est pas moins certaine aux yeux de la foi. “C’est ce que viennent nous rappeler ces miracles depuis 1300”, souligne le prélat : “Le miracle continue tous les jours sur les autels de toutes les églises du monde”.

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