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Pourquoi la confession est-elle si difficile pour tout le monde ?

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FOR HER - publié le 03/12/16
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“Je n’ai jamais vraiment aimé aller me confesser”.Un prêtre américain a avoué récemment s’ennuyer pendant la confession. Moi aussi, cela m’arrive. Je n’ai jamais vraiment aimé aller me confesser. Mais j’en retire de bonnes choses à chaque fois.

« La confession est un acte de courage et d’honnêteté – un acte qui nous permet de nous confier, au-delà du péché, à la miséricorde d’un Dieu aimant qui pardonne. » Saint Jean-Paul II.

Je ne suis pas du genre à aller me confesser régulièrement dans ma paroisse. Pour être tout à fait honnête, je déteste ça. Je n’ignore pas la valeur d’un tel sacrement et la beauté qu’implique le pardon des péchés, au contraire. Si vous avez du mal à aller vous confesser, je serai d’ailleurs la première à vous vanter les bénéfices incroyables de ce sacrement et toutes les grâces qui en découlent. Je crois au pouvoir de la confession. Mais je sais aussi à quel point il est difficile de faire la démarche d’y aller. S’il y a un sacrement qui me demande une vraie préparation, c’est bien celui de la Réconciliation. Évidemment, les choses qui valent la peine requièrent des efforts (et c’est le cas de la confession !). Mais voilà pourquoi c’est un processus qui n’est pas toujours facile pour moi :

  1. Se confesser, c’est accepter qu’on a commis des erreurs et qu’on ne peut pas tout contrôler

Je suis quelqu’un de très perfectionniste. De ce fait, la confession, qui nous pousse à admettre que l’on peut trébucher et ne pas être parfait, me déchire parfois le cœur. En dehors de ma vie d’Église, j’arrive assez bien à garder la face même quand les choses se cassent un peu la figure. Quand les gens me demandent comment je vais, je réponds « ça va », « tout va bien », même quand j’ai des soucis. Aller me confesser et faire la liste des moments où je n’ai pas été à la hauteur, cela implique que je me montre vulnérable. Cela me force à admettre qu’il y a des choses qui ne vont pas, que tout n’est pas parfait.

Mes hésitations me font souvent penser à une phrase de sainte Faustine : « L’âme ne sait ni ne veut jamais sonder avec précision les profondeurs de sa propre miséricorde. Elle revêt un masque et évite tout ce qui pourrait mener à sa guérison ».

  1. Il est difficile d’avouer mes fautes haut et fort à la personne que cela blesse le plus

Dans le confessionnal, le prêtre est là in persona Christi, en la personne du Christ. La plupart des catholiques savent que cela signifie qu’à ce moment-là, le prêtre ne représente pas sa personne, qu’il ne donne pas l’absolution en tant que Père X. ou Y., mais qu’il parle en tant que Jésus lui-même. C’est magnifique mais c’est également intimidant. Parce que cela veut dire que je suis face-à-face avec la personne que je blesse le plus, celui qui a été cloué à la croix par nos péchés. Cela me coûte et me demande de faire preuve d’humilité, mais je sais que c’est ce qui permet de nouer un fantastique dialogue en vue de la réparation de ces péchés.

  1. Je me rends compte que je ne me suis pas vraiment améliorée depuis la dernière fois

Cette semaine, le père Dwight Longenecker a écrit un article dans lequel il avoue qu’en tant que prêtre, il s’ennuie parfois pendant les confessions. Ce ne sont pas les gens qui l’ennuient, ce sont les péchés en tant que tels. Voilà ce qu’il écrit : « Honnêtement, il n’y a pas tant de péchés que cela. Satan ne peut rien créer. Tout ce qu’il peut faire, c’est détruire ou déformer tout ce que Dieu a fait de beau, de bon, de vrai ».

Quand je vais me confesser, la plupart du temps, je ne fais que répéter ce que j’ai déjà dit la fois d’avant. Orgueil. Jalousie. Orgueil. Égoïsme. Orgueil. Orgueil. Orgueil. J’ai l’impression de me transformer en disque rayé à peine entrée dans le confessionnal. Quand j’y réfléchis, je me rends compte que la raison de ces répétitions permanentes est que je ne fais pas de réels efforts pour changer. Je n’ai pas évité les situations qui me poussent au péché. Au contraire, je les ai même parfois recherchées.

  1. Cela implique de demander de l’aide

Je demande rarement de l’aide. Quand j’en suis au point d’exprimer oralement mon stress ou mes soucis, c’est qu’ils ont déjà atteint un niveau assez haut. Il est donc difficile pour moi d’avoir à demander vocalement de l’aide au Seigneur. Je sais qu’il connaît mes imperfections, mais avoir à les formuler et solliciter de l’aide et des conseils, demande de faire un pas supplémentaire. Il s’agit de faire le plein d’humilité, ce qui, au vu de mon plus grand défaut, n’est jamais évident.

  1. La confession implique que je doive changer

Après une confession, il faut que je m’engage à essayer de changer en mieux. Tenir des résolutions n’est facile pour personne, que ce soit pour aller à la gym plus souvent ou pour se montrer moins orgueilleux, ou encore plus bienveillant. Cela tient au fait que si on a une résolution à tenir, c’est qu’on a à l’origine un problème à résoudre.

Mais j’ai découvert que faire un examen de conscience tous les soirs dans ma prière me permettait de rendre le changement possible. Faire le point sur la journée écoulée et repérer mes moments de faiblesse me permet de voir où résident mes tentations et de corriger le tir plus rapidement que si je faisais mon examen de conscience uniquement avant d’aller me confesser.

Une des phrases de l’acte de contrition me titille à chaque fois que je la dis : « Je prends la ferme résolution, avec le secours de votre sainte grâce, de ne plus vous offenser et de faire pénitence. » Pour moi, elle signifie que je ne suis plus censée aller me frotter aux mêmes péchés. Il faut que je modifie des choses dans ma vie quotidienne et que j’évite les occasions de commettre ces péchés. Il faut que je change.

Peut-être que si j’y arrive, mes confessions changeront elles aussi et seront de ce fait moins répétitives et moins ennuyeuses.


Lire aussi : Suis-je une catholique « ratée » sous prétexte que je confesse toujours les mêmes péchés ?


 

 

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