Ces athlètes s’emparent du terrain et de nos cœurs avec des temps records et de l’authenticité.
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Au terme des JO 2016 à Rio, nous avons été bien gâtés avec de nombreuses histoires d’athlètes et de dépassement de soi. Et leurs accomplissements vous ont peut-être motivés à aller à la piscine, enfiler vos baskets, ou essayer de surpasser vos propres ambitions (même pour un petit jogging d’une dizaine de minutes !).
La pression que les athlètes s’imposent est énorme à partir du moment où ils visent la médaille d’or si difficile à atteindre. Applaudissons ceux qui ont battu les records et atteint les cœurs avec leur fair-play.
Usain Bolt
L’impressionnant Jamaïcain Usain Bolt a remporté la médaille d’or à l’épreuve du 100 mètres avec un temps record de 9,81 secondes, devenant ainsi le premier athlète à gagner trois médailles d’or de suite à cette épreuve. Il a affirmé qu’il rendrait ses crampons fin 2017, mais prouve qu’il est encore de taille pour les JO : il vient de remporter la médaille d’or à l’épreuve des 200 mètres. Il a aussi participé à celle du relai 4 x 100 mètres.
Andy Murray
Il a fallu quatre heures à l’Anglais Andy Murray, papa depuis peu, pour vaincre l’Argentin Juan Martin del Porto, devenant ainsi double champion olympique (pour la première fois dans l’histoire du tennis anglais), cinq semaines seulement après sa grande victoire au tournoi de Wimbledon (en Angleterre).
Beaucoup d’autres athlètes nous ont impressionnés, pas seulement par leur performance devant un public international, mais aussi par leur fair-play et leur attitude durant les Jeux, les élevant en vrais héros et modèles olympiques.
Mo Farah
Coureur de fond et détenteur de deux médailles d’or olympiques, l’athlète anglais Mo Farah nous donne une belle leçon pendant le 10 000 mètres, après être tombé avec encore plus de 16 tours à parcourir ! Dans une interview avec la BBC, il explique : “Je me suis relevé rapidement. J’ai pensé à ma famille. Cela m’a ému. Je me suis dit “Continue, continue”. J’ai cru en moi”.
Sa force intérieure l’a incroyablement propulsé vers la victoire et vers sa troisième médaille d’or. En plus de sa grande endurance, nous admirons surtout son intérêt pour sa famille et son héritage. Il a annoncé : “Maintenant j’aimerais gagner la médaille d’or du 5 000 mètres pour mon petit garçon (mon quatrième)”.
Michael Phelps
Après avoir lutté contre ses démons personnels, Phelps présente de belles prouesses de natation et une collection grandissante de médailles olympiques. Athlète le plus médaillé des JO, Michael Phelps a débuté sa carrière olympique à 15 ans au JO 2000 à Sidney. Bien qu’il n’ait pas remporté de médaille en Australie, il a dominé tous les autres JO auxquels il a participé (c’est-à-dire quatre !), surpassant tout le monde, et battant ses propres records ainsi que les records mondiaux et olympiques.
En entrant dans le stade Maracanã de Rio, nous avons une fois de plus été frappés par sa taille impressionnante (il mesure presque deux mètres !) et par son air déterminé. Bien qu’il ait confirmé que ce serait ses derniers JO dans une interview avec NBC lundi 15 août, il était clair, au vu de sa première médaille d’or, qu’il ne s’en irait pas sans éclaboussure.
Ses 28 médailles, dont 23 en or, sont la preuve de son dévouement et son engagement à être le meilleur possible. Le message qu’il essaye de transmettre parmi son jeune public est encore plus impressionnant. Dans une interview avec Time, il confie : “Il faut mettre les enfants au défi de rêver. C’est la raison de ma présence ici. J’étais un petit garçon avec un rêve, qui s’est transformé en quelques médailles et de nombreuses années de natation. Je me suis bien amusé”.
Les accomplissements de natation mis à part, nous lui offrons également la médaille du meilleur papa des JO (son fils, Boomer, a trois mois). Le bisou sur la jour de son fils à la fin le la compétition nous a tous remonté le moral.
Aït Saïd
Son histoire est l’une des plus tristes des joueurs olympiques. Le gymnaste français a manqué les JO 2012 de Londres pour cause de blessure trois mois avant l’évènement. Dévasté, Aït Saïd était déterminé à se remettre en selle (sur le cheval d’arçons !). Il a participé à de nombreuses compétitions depuis, durant lesquelles il a remporté plusieurs médailles. Pas vraiment la réussite qu’il espérait, mais il s’est beaucoup entraîné pour son retour au Brésil.
Malheureusement, Aït Saïd s’est cassé le tibia et le fibula lors des séries qualificatives, suite à un mauvais atterrissage. Son histoire montre la fragilité de ces athlètes. Malgré des programmes d’entraînement éreintants et un régime sain, parfois les choses se passent mal. Mais ce qui fait d’un individu un champion est sa propension à gérer la douleur, les blessures et la déception de ne pas remporter de médaille.
Quarante-huit heures seulement après l’opération de sa jambe, Aït Saïd a déclaré au journal sportif L’Équipe :
“C’était mon destin, c’est comme ça. Il y a pire dans la vie. Je suis en bonne santé, c’est le principal. Il faut remettre la situation dans son contexte. Vous savez, des gens sont morts lors des attentats à Paris, certaines personnes ont perdu leurs enfants. J’ai manqué ma chance de participer à la finale des JO, c’est tout. Je suis toujours en vie. Mes amis et mes parents sont toujours là avec moi… Et je serai à Tokyo en 2020. Vous avez ma parole. J’y serai, et je reviendrai avec une médaille”.
Paul George
Le joueur de basketball américain Paul George est admiré, il est altruiste alors que beaucoup d’athlètes sont égoïstes et ne pensent qu’à la médaille d’or tant convoitée.
George a souffert d’une blessure similaire à celle de Aït Saïd en 2014, manquant la majorité de la saison 2014-2015, puis est revenu plus fort que jamais pour regagner sa place en 2016.
Samedi 13 août, George a soutenu le gymnaste français en twittant : “Je te comprends mon frère. Tu seras dans mes prières ! Tu ressortiras plus fort de cette blessure. Crois-moi, je le sais ! #GodBlessSamir”. Espérons que les prières, le soutien de George et de beaucoup d’autres aident Aït Saïd à surmonter les mois difficiles à venir et à réaliser son rêve d’une médaille aux prochains JO.
Pita Taufatofua
Vous ne le connaissez peut-être pas, mais cet athlète de taekwondo originaire du Tonga représentait son pays en portant son drapeau lors de la cérémonie d’ouverture. Il n’est pas vraiment connu pour ses aptitudes sportives passées, bien qu’il ait acquis une renommée sur Twitter avec ses vêtements portés à la cérémonie : un ta’ovala traditionnel du Tonga. Taufatofua a expliqué à Today : “Il est important pour nous de diffuser notre culture… Je voulais défiler dans des vêtements semblables à ceux que nos ancêtres portaient il y a 200 ans”.
Taufatofua est donc rentré dans le stade sous les yeux de millions de personnes du monde entier, et leur a rappelé que le Royaume de Tonga (île polynésienne dans l’océan Pacifique) existe bel et bien. Hier, l’athlète a participé aux JO. Malgré toute cette adulation, il reste très humble. Il est aussi mannequin à mi-temps. Ce chrétien fervent aide également des enfants sans abri via le Brisbane Youth Service en offrant de son temps, organisant des collectes de fond, et donnant des cours de taekwondo.
L’équipe de rugby à sept des Fidjiens
L’enthousiasme de l’équipe Fidji et du public sont palpables cette semaine, pas seulement parce que c’est la première victoire du pays, mais également parce qu’elle apporte de la publicité à l’île qui ne se résume pas qu’à une destination de voyages de noce. Selon SB Nation, tous les Fidjiens n’ont pas accès aux besoins élémentaires, comme l’eau potable. L’économie est pauvre, et de nombreux habitants sont contraints à émigrer en Australie ou en Nouvelle-Zélande pour une meilleure qualité de vie. Leur victoire a apporté joie et soulagement aux habitants de l’île. De plus, il faut remarquer l’humilité dont ils font preuve : en recevant leurs médailles de la Reine d’Angleterre Anne, les membres de l’équipe se sont agenouillés et ont frappé trois fois dans leurs mains, pour manifester leur respect et leur admiration.
Leur histoire est un rappel de ce que les JO sont réellement. De nombreuses nations, riches ou pauvres, se respectent et se rassemblent dans leur amour commun pour le sport.