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Au large ! Reportage à Dublin, sur les barricades des insurgés de Pâques

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Margot Vignaud - publié le 28/04/16
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Après la démonstration de force des rebelles, le lundi de Pâques, les soldats britanniques ripostent (2/4).La plupart des postes tenus par les insurgés le lundi ne sont pas repris par les soldats britanniques. Leur seule cible est au cœur de la ville : le General Post Office. Tous les leaders y ont pris leurs quartiers, c’est de là que partent tous les ordres. Dès le lundi soir, 500 soldats s’installent dans Trinity College. Le lieu, beaucoup trop étendu, n’a pas été enlevé par les insurgés, il est déserté par les étudiants. Le lendemain, 1000 soldats britanniques s’en sont emparés. Sur les toits des dizaines de bâtiments, mitraillettes et canons sont installés, face à la Poste centrale.

Le mardi, on compte 4 000 soldats de la couronne à Dublin. Le vendredi, ils sont prêts de 25 000 à combattre les insurgés.

Dans le viseur, le GPO

Le General Post Office a la même allure qu’en 1916. Seuls les murs extérieurs ont survécu. Sur les colonnes, on peut apercevoir les trous laissés par les mitraillettes britanniques. Les combats se déroulent surtout le jeudi et le vendredi. Ces jours là, ils sont prêts de 300 à être réfugiés dans le GPO. Mais plus pour longtemps. Sous le feu nourri des mitraillettes, de nombreux incendies ravagent le centre ville. Le quartier général en fait partie. Le bâtiment doit être abandonné. Les rebelles prennent la fuite par une porte arrière, aujourd’hui disparue derrière les nombreuses boutiques. Tous se dirigent vers Moore Street, une ruelle adjacente. C’est là que l’Insurrection va se terminer.

Fin de l’Insurrection à Moore Street

Les rebelles trouvent refuge dans les maisons n°14, 15, 16 et 17 de Moore Street. Les chefs s’installent au n°16, pour leur dernière nuit. Les soldats britanniques encerclent le quartier. À l’aube, samedi, l’un des chefs, Patrick Pearse, découvre par la fenêtre les cadavres de trois vieux hommes, affublés d’un drapeau blanc. C’est à ce moment là qu’il aurait pris la décision de mettre fin à l’Insurrection. Il décide de négocier et rédige sa reddition.

À 15h45, ce samedi 29 avril, Elisabeth O’Farrell, une infirmière, apporte aux soldats britanniques, stationnés à l’entrée de Moore Street, la déclaration de cessation des hostilités. Quelques heures plus tard, les chefs se rendent au général William Lowe, commandant des troupes britanniques pendant les Pâques sanglantes. En quelques heures, les forces britanniques reprennent la ville et arrêtent les insurgés. Chacun compte ses morts : 66 insurgés, 128 soldats britanniques dont la moitié sont irlandais, et près de 300 civils innocents.

L’Insurrection de Pâques est un échec. Le pouvoir britannique ne permet aucune négociation. Seize chefs de file de la révolte sont exécutés dans les semaines qui suivent. Les autres, près de 3 000 insurgés, sont emprisonnés à Kilmainham, quelques kilomètres à l’ouest du centre-ville. Malgré sa fin tragique, les Pâques sanglantes vont déclencher dans les mois qui suivirent, le début de l’indépendance irlandaise. À suivre.

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