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L’instituteur a encore (brillamment) frappé

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Maëlys Delvolvé - publié le 20/04/16

Nouveau succès au Théâtre de Poche pour Maxime d’Aboville qui ressort sa blouse et sa baguette pour faire revivre l’histoire de France.

Le Théâtre de Poche aime les monologues. Et surtout, il aime Maxime d’Aboville. L’acteur est ici chez lui. Après le succès de The Servant en 2015, il retrouve avec plaisir cette scène qu’il chérit tant, pour une nouvelle Leçon d’histoire de France, suite d’une première partie créée en 2013, intitulée « De l’an mil à Jeanne d’Arc ». Cette fois-ci, le jeune premier s’attelle à un autre morceau de choix de notre histoire nationale, de la victoire de Marignan en 1515 à la mort du Roi-Soleil, en 1715.

Un récit délicieusement composé

Deux cents ans d’histoire donc, où l’on voit le Royaume de France s’engager dans de longues et éprouvantes rivalités avec la maison d’Autriche, avant de plonger dans quarante années de guerres de religions qui le déchirent et le meurtrissent terriblement.  Viennent ensuite l’heure de la réconciliation, avec Henri IV le Bien-Aimé, puis du triomphe de l’État avec Richelieu. Le récit s’achève sur la gloire du Grand Siècle et déjà, les premiers balbutiements des grandes désillusions naissantes.

Pour cette leçon, Maxime d’Aboville s’inspire une fois encore de ceux qui racontèrent et étudièrent le mieux notre histoire : Alexandre Dumas, avec son illustre portrait du grand D’Artagnan, Jules Michelet, Victor Hugo, auquel il emprunte de sublimes pages de théâtre, où Louis XIII partage au duc de Bellegarde son désarroi de régner dans l’ombre du Cardinal, du duc de Saint-Simon, ou encore La Fontaine, Edmond Rostand et Jacques Bainville. L’acteur se fait compositeur, et pioche avec finesse des éléments de la petite et de la grande histoire, qu’il mêle admirablement.

Maxime d'Aboville dans le rôle d'un professeur d'histoire © Alejandro Guerrero

Le « troubadour de l’Histoire »

Mais surtout, Maxime d’Aboville donne vie à son texte, et par lui, l’histoire toute entière devient vivante. Il incarne tour à tour la noblesse de François Ier, le désespoir de Charles IX, le panache d’Henri IV, la fermeté de Richelieu et l’ennui de Louis XIII, puis la grandeur et le rayonnement du Roi-Soleil. Il rejoue sur scène la bataille de Marignan, suivie de la désolante défaite de Pavie, l’épouvantable massacre de la Saint-Barthélémy, l’assassinat de l’arrogant Duc de Guise, puis le fameux siège de la Rochelle et l’arrestation de Fouquet qui marque l’avènement de la monarchie absolue.

Le comédien fait toujours preuve d’une énergie débordante qu’il met au service d’un projet ô combien louable. Il se sert à merveille de la magie du théâtre qui réactualise ces évènements de notre histoire commune. Le « troubadour de l’Histoire », comme se plaît à l’appeler Philippe Tesson, directeur du Théâtre de Poche, donne une bonne leçon aux détracteurs contemporains du savoir historique.

La joie de transmettre

Le public, enthousiaste, est bien loin des écoliers blasés des bancs de notre Éducation nationale, ne se sentant pas concernés par des enseignements vides de contenu et de désir de transmettre. Quand Maxime d’Aboville enfile sa blouse d’instituteur de la IIIe République devant une carte du Royaume de France, les élèves ouvrent grand leurs yeux et leurs oreilles. Il faut dire que Monsieur le Professeur est exigeant avec son public : il lui pose des questions, félicite les plus brillants, se lamente de l’ignorance des autres, réprimande les sonneries inopinées de téléphones portables, s’offusque des bâillements. L’acteur développe une savoureuse complicité avec les spectateurs, avec l’humour et la folie qui lui sont propres.

Nombreux sont les grands-parents qui emmènent leurs petits-enfants au Théâtre de Poche, le samedi après-midi, pour déguster cette talentueuse leçon, qui ravit tous les âges. Quand l’École est perdue, il reste le théâtre… Merci, Monsieur le Professeur !

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La pièce au Théâtre de Poche jusqu'au 2 juillet 2016 © Théâtre de Poche

Une leçon d’histoire de France-Deuxième époque : de 1515 au Roi-Soleil, adapté et interprété par Maxime d’Aboville. Tous les samedis à 16h au Théâtre de Poche, 75 bd du Montparnasse, Paris VIe.

Tarifs et réservations au 01 45 44 50 21.

Tags:
Théâtre
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