Devant les participants à un cours de formation du Tribunal de la Rote romaine, le Saint-Père insiste sur l’esprit de « justice et charité » qui doit accompagner les nouvelles normes et donne en exemple les couples fidèles
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À moins d’un mois du second volet du synode des évêques sur la famille, le pape François avait décidé, en août 2015, d’aller plus loin dans ses réformes en « allégeant » les procédures de reconnaissance de nullité ou invalidité des liens contractés lors d’un mariage sacramentel. Aujourd’hui il revient sur le sens de la réforme et dit toute son « admiration » pour ceux qui restent fidèles à ces liens.
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Dans un discours à l’occasion d’un cours de formation organisé la semaine dernière par le Tribunal du Siège apostolique romain (la Rote romaine), le pape a insisté, le 12 mars dernier, sur « l’importance » de cette réforme, rappelant qu’elle était « une réponse aux fortes attentes » issues des deux derniers synodes pour « rendre plus souples et plus efficaces » la procédure. Il est même impératif, a-t-il ajouté, que tous ceux qui travaillent dans les tribunaux ecclésiastiques « comprennent et approfondissent » les mérites et l’esprit de telle procédure, au regard de tant de fidèles qui souffrent de voir leur mariage se conclure et sont « oppressés » par le doute de savoir si celui-ci était « valide » ou non.
Par souci de « justice et charité »
Suivre cette réforme est une question de « justice et de charité », a-t-il dit, à rendre aux familles et aux personnes « particulièrement blessées » qui doivent pouvoir voir en l’Église « une mère » et le reflet du « visage de Dieu, fidèle à son amour, miséricordieux et toujours capable de redonner force et espoir ». Pour le pape, les personnes « séparées » et qui « vivent une nouvelle union » doivent être au centre de toutes les préoccupations.Ces nouvelles dispositions marquent l’aboutissement d’un long travail de réflexion ouvert il y a un an par la Commission d’étude sur la réforme des procès matrimoniaux canoniques nommée spécialement par le Saint-Père et conduite par le doyen de la Rote romaine, Mgr Pio Vito Pinto. Son mandat est rempli : la procédure est » assouplie » sans toucher au principe d’indissolubilité du mariage (cf. Aleteia).
Le drame des couples en difficulté n’est pas un poids mais représente pour l’Église une opportunité, expliquait Mgr Pinto à l’occasion de l’entrée en vigueur des deux » motu proprio » Mitis Iudex Dominus Iesus et Mitis etMisericors Iesus d’aoout 2015. Il pousse « nombreux de ces blessés à devenir, une fois réconciliés et soignés, de vrais missionnaires de la beauté du sacrement conjugal et de la famille chrétienne ».
Les couples fidèles donnés en exemple
Mais si le pape a insisté sur la nécessité de prendre soin des fidèles « en souffrance », il a également invité à regarder « avec admiration » tous ceux qui, « malgré des conditions difficiles », restent fidèles aux liens du mariage sacramentel. Tant de femmes et d’hommes supportent « de lourdes situations » pour « ne pas détruire la famille », pour « être fidèles dans la santé et dans la maladie, dans les difficultés et dans la vie paisible ». Ces témoins de « la fidélité matrimoniale », a-t-il insisté, « doivent être encouragés et cités comme des exemples à imiter ».