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L’archevêque de Ouagadougou répond aux attaques de Ban Ki-moon

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Alexis K. Ouedraogo - publié le 13/03/16
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L’Église catholique respecte le choix de vie de chacun mais son repère c’est l’Évangile, rappelle le cardinal Philippe Ouédraogo.“Le repère de l’Eglise, c’est l’Évangile”, c’est la déclaration que l’archevêque de Ouagadougou, le cardinal Philippe Ouédraogo, a faite en guise de réponse à Ban Ki-moon, Secrétaire Général des Nations unies (ONU), lors de sa visite à l’hôpital Saint-Camille de Ouagadougou, le jeudi 3 mars 2016. Cette visite, qui entrait dans le cadre de la tournée de Ban Ki-moon au Pays des hommes intègres du mercredi 2 au jeudi 3 mars 2016, a consisté à tâter du doigt le travail que l’Église du Burkina Faso abat dans la prise en charge des enfants vivant avec le virus du Sida, à travers cette structure sanitaire tenue par les religieux camiliens.

Dans une salle de conférence archicomble de l’hôpital hôte, le Secrétaire Général de l’ONU, après avoir assisté à la présentation de la situation des personnes vivant avec le VIH/Sida au Burkina Faso, s’est exprimé sur la question en ces termes : “Le Burkina Faso a un long chemin à parcourir pour se débarrasser du Sida d’ici 2030”. Et poursuivant son discours, il a abordé le sujet de l’homosexualité par cette déclaration : “Je conçois que l’homosexualité soit un sujet tabou. Cela peut constituer un obstacle. Il faut comprendre qu’il s’agit d’une question de santé publique. Nul ne doit se cacher en raison de sa sexualité ou de ceux qu’il aime surtout si cela les met en danger. Faisons preuve de compassion”. La réponse de l’archevêque de Ouagadougou ne se fit pas attendre : “Le repère de l’Église, c’est l’Évangile”, a-t-il déclaré avant d’ajouter qu’il n’y a pas à se chamailler du moment où les uns et les autres ont des repères différents.

De fait, chacun a des opinions qui lui servent de repères de vie et l’Église les a toujours respectées, tout comme elle voudrait qu’on respecte en retour celles des croyants, et par conséquent les siennes. Il s’en suit que l’Église ne s’impose pas mais se propose et propose ce qu’elle croit être des valeurs, lesquelles valeurs plongent leurs racines dans l’Evangile. Pour cela, foi du cardinal Ouédraogo, “il ne faut pas imposer un point de vue, de façon unilatérale. Cela serait une dictature, la dictature de la pensée unique”.

La visite de Ban Ki-moon au Burkina Faso s’est faite dans une perspective d’encouragement au nouveau régime. Il a été essentiellement question, dans les entretiens qu’il a eus avec les autorités du pays, de développement et de sécurité dans la zone sahélienne. À ce propos, avant de prendre l’avion pour la suite de son périple en Mauritanie, il dira : “J’ai rassuré le président de l’engagement des Nations unies à vos côtés. L’ONU est fière de son partenariat avec le Burkina et le système des Nations unies soutiendra le plan national de développement que le gouvernement va présenter les jours à venir… Je compte sur le Burkina Faso pour qu’il joue son rôle et l’ONU sera résolument votre partenaire”.

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