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Ces non-chrétiens qui célèbrent le Christ à Abou Dabi

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Sylvain Dorient - publié le 18/02/16
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“Beaucoup de ceux qui vénèrent le Christ ne sont pas chrétiens !” Un prêtre d’origine indienne, ordonné dans les Émirats arabes unis témoigne. Le père Arun Raj Manuel est né dans l’État indien du Kerala, dans le Sud-Ouest du pays. Ordonné à Abou Dabi, dans les très musulmans Émirats arabes unis, il témoigne du rayonnement de la petite Église locale, composée d’expatriés. Il constate que beaucoup de non-paroissiens reconnaissent la beauté du christianisme “ils viennent dans l’église et prient en silence”, témoigne-t-il auprès d’Asianews.

 Étudiant en médecine, il choisit de devenir prêtre

Arun Raj Manuel a découvert sa vocation sur les bancs de l’université de médecine. Quand il s’en est ouvert à son entourage, chrétiens comme musulmans se sont montrés aussi surpris qu’impressionnés. “J’avais beaucoup d’amis ingénieurs ou docteurs, chrétiens et musulmans, et tous m’ont dit avoir vu quelque chose d’extraordinaire dans ma vocation”, se souvient-il. Les musulmans, en particulier, sont interloqués par le chemin du sacerdoce, car il n’existe pas d’équivalent dans leur religion. Beaucoup d’entre eux ont même assisté à son ordination le 17 janvier 2016, “sans savoir à quoi s’attendre”, s’amuse le père Manuel.

Tolérance religieuse dans la péninsule arabique

Le père Manuel assure que dans son pays d’adoption, bien que les musulmans soient largement majoritaires, les communautés religieuses cohabitent harmonieusement. “La minorité catholique vit normalement, elle n’est soumise à aucune restriction dans sa pratique de la foi (…). En tant que catholique, je ne me suis jamais senti en danger ici, les gens sont ouverts et accueillants.” De fait, il existe 31 églises dans les Émirats arabes unis, dont la première est sortie de terre en 1965.

Retour des chrétiens en Arabie ?

Alors que l’Arabie a effacé toute présence chrétienne à partir du VIIe siècle, l’Eucharistie y est à nouveau célébrée, grâce aux expatriés qui viennent travailler là. Ces chrétiens, même s’ils sont présents depuis longtemps dans la péninsule arabique, n’ont toutefois aucune chance d’obtenir la citoyenneté émirienne : elle se transmet exclusivement par le père, sauf permission expresse du souverain.

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