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J’ai vu l’Eau-Vive

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Joseph Vallançon - publié le 18/12/15
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En 40 ans, l'Eau-Vive a assuré la croissance humaine et spirituelle de tant de jeunes dans l’esprit des Foyers de Charité. Retour sur une œuvre d'éducation chrétienne unique, à l’approche de son camp de Noël.

"Je voudrais que nous fassions tous ensemble une ascension, une véritable cordée en direction des sommets à la fois difficiles et tonifiants de la vocation de l'homme, de l'homme chrétien". C’est avec ces mots parmi d’autres tout aussi puissants, que Jean Paul II parlait aux jeunes de France à Paris le 1er juin 1980. Cette direction des sommets, l’Eau-Vive l’a prise. C’était au milieu des années 60 quand cette œuvre familiale d'éducation chrétienne jaillit progressivement avec le père de Monteynard. Ce prêtre avait bien connue Marthe Robin au Foyer de Charité de Châteauneuf-de-Galaure. Cette dernière avait encouragé cette initiative éducative. Depuis, c'est dans un centre de vacances à Briançon (Hautes-Alpes), à Paris et à Blémur (15 kilomètres au nord de Paris) qu'ont lieu la grande majorité des activités.

Aujourd’hui, le père de Monteynard a passé le flambeau tout en conservant la flamme. C’est le père Pierre-Henri Montagne qui assure la responsabilité de l’œuvre. Ce jeune prêtre de 47 ans est lui-même un "bébé" de l’Eau-Vive. Car depuis ses débuts, l’œuvre a été féconde en vocations sacerdotales, religieuses et conjugales.

À l’heure où les propositions les plus diverses comme les plus séduisantes recèlent dans la "cathosphère", qu’est-ce qui distingue l’Eau-Vive des mouvements plus connus tels le scoutisme traditionnel ? "La première chose, je dirais, nous répond le père Montagne, c’est l’expérience de la maturation personnelle à travers l’apprentissage de la mixité par l’amitié". Là-dessus, la réussite semble complète. Wladimir, jeune marié depuis l’été dernier, se souvient. Cet ancien de l’Eau-Vive a connu jeune l’œuvre. Malgré des camps dans d’autres mouvements (scoutisme, communauté Saint-Jean, etc.), c’est à L’Eau Vive qu’il a voulu faire son trou et apprendre sa vie de chrétien et d’homme. "J’ai appris à avoir un regard pure sur les jeunes filles, sans convoitise", témoigne-t-il. "La qualité des topos lors des camps et des week-ends, l’enseignement des prêtres, l’ambiance familiale autour de l’aumônier, les activités physiques, les pauses spirituelles, tout porte au meilleur de soi et des autres", poursuit-il.

Autre différence avec des mouvements éducatifs ? Le lieu des camps. Tous se déroulent dans un lieu unique, à Briançon, dans l’écrin montagneux des Hautes-Alpes. Depuis les années 60, des étudiants d’abord, puis des lycéens, des collégiens et enfin des petits du primaire se sont retrouvés chaque hiver et chaque été dans le grand centre dont est propriétaire l’œuvre.

La répartition en tranches d'âges, n’est pas la même qu’ailleurs. Ici, on distingue tous les âges ou presque : les 7-8 ans ("les Benjamins"), les 9-10 ans ("les Petits"), les 11-12 ans ("les Juniors"), ceux qui ont 13 ans ("les Moyens"), 14 ans ("les Cadets"), et 15 ans ("les Ados"), les 16-18 ans ("les Grands"), 18-30 ans (Encadrement).

"La recherche du Bon, du Bien, du Vrai est au cœur du projet éducatif", résume Wladimir. Un projet qui prendra encore forme du 28 décembre prochain (matin) au 2 janvier (soir) sur place, à Briançon (accompagnement en car depuis Paris et la province possible). Bref, une bonne occasion d’alterner ski, prières et études dans une ambiance fraternelle et spirituelle, pour trouver le Christ et grandir avec lui.

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