Un indice : le petit animal est souvent placé près de Judas, le traître par excellence…
Dans l’iconographie chrétienne, on trouve la présence symbolique du chat, surtout dans les représentations de la Cène : en effet, il est souvent placé près de Judas, symbole du traître par excellence. On peut le voir, par exemple, dans la fresque de Ghirlandaio, au Musée national San Marco à Florence et dans le tableau de Jacopo Bassano, dans la galerie Borghèse de Rome. Judas est reconnaissable à sa main gauche crispée sur la bourse des trente deniers.
Dans d’autres peintures, le chat est représenté bataillant avec un petit chien – par exemple, dans la fresque de Cosimo Rosselli, dans la chapelle Sixtine et dans la peinture de Girolamo di Romano, dit "Il Romanino", dans le réfectoire de Sainte-Justine de Padoue. Le chien, au Moyen Âge, symbolisait la fidélité ; par conséquent, il est probable que la bataille avec le chat représentait le combat entre le bien et le mal. En effet, dans la Cène, Jésus anticipe sa Passion et sa mort, décrites comme la victoire du Christ sur le prince de ce monde, le diable, ou comme la victoire sur le mal ou la haine.
Cependant, comme chacun sait, en dépit de la signification négative que le chat revêtait dans ces œuvres d’art, l’adorable petit animal n’a rien de diabolique ; c’est une créature que Dieu nous donne à aimer, et il sait parfaitement payer de retour l’affection qu’il reçoit.
Adapté du portugais par Élisabeth de Lavigne