Sur les Cahiers Libres, Charles Vaugirard propose une réflexion sur Internet et la manière dont les chrétiens s’en servent… ou ne s’en servent pas.
"Si la possession de la foi oblige à la recherche de la vérité, la possession de la vérité oblige à la communication", disait Frédéric Ozanam en 1843 dans les Devoirs littéraires des chrétiens, un article qu’il qualifie d’examen de conscience pour les gens de lettres catholiques. Ce texte d’Ozanam se voulait une profonde réflexion sur le rôle et l’attitude que doit avoir un auteur catholique dans le monde. Il parle même de "vocation laïque" pour désigner la mission d’écriture de l’intellectuel catholique. Écrit dans une époque où la presse chrétienne était troublée par des polémiques violentes et des articles au verbe corrosif, ce document est un appel à la mesure et à la charité envers nos contradicteurs : "Il ne faut point compromettre la sainteté de la cause par la violence des moyens", écrivait-il.
Le chemin dessiné par Ozanam est une voie droite évitant les excès d’une vérité annoncée sans charité, et les dérives d’une charité mettant sous le boisseau la vérité. Et il ne s’est pas contenté de tracer un chemin, il s’est engagé dans cette voie en créant le journal chrétien L’Ère nouvelle en 1848. Ce titre était l’exemple d’une presse chrétienne fervente dans la communication de la vérité et respectueuse du contradicteur lors des controverses.
La réflexion sur la mission de communication des chrétiens continue, et ces derniers jours les Cahiers Libres ont ajouté leur pierre à l’édifice. Deux interviews sont venues nourrir le débat : l’entretien avec Erwan Le Morhedec, alias Koz, pour les dix ans du blog KozToujours, et l’entrevue avec le père Renaud Laby à l’occasion de son enquête sur les sites Internet diocésains.
Ces deux rencontres exceptionnelles apportent une vraie réflexion sur le Web chrétien et nous avons retenu deux points abordés par ces deux personnalités : la question de la qualité des débats et celle de l’écho du Web chrétien au-delà du public chrétien, autrement dit de la "cathosphère". Lire la suite sur les Cahiers Libres