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Dimanche, le Pape a canonisé une nouvelle sainte française

Jeanne-Emilie de Villeneuve

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Jeanne-Emilie de Villeneuve

La rédaction d'Aleteia - publié le 16/05/15

Aux côtés de trois autres religieuses, Jeanne-Émilie de Villeneuve a été canonisée ce dimanche.

Ce dimanche, quatre femmes ont été canonisées au cours d’une messe solennelle place Saint-Pierre, présidée par le pape François : deux Palestiniennes, Marie de Jésus Crucifié (Mariam Baouardy) et Marie-Alphonsine Ghattas, une Italienne, Marie Cristina dell’Immacolata, et une Française, Jeanne-Émilie de Villeneuve.

L’aube de la Révolution industrielle

Née à Toulouse en 1811, Jeanne-Émilie de Villeneuve se montre très vite touchée par la misère sociale qu’elle découvre autour d’elle, à l’aube de la Révolution industrielle.  En 1836, elle fonde la congrégation de Notre-Dame de l’Immaculée Conception, au service des plus démunis, des malades, des orphelins, des prostituées et des prisonniers… « Les Sœurs bleues » : c’est le nom qu’on donnera à ces religieuses, en raison de la couleur de leur habit. Elles sont à l’heure actuelle près de 600, dans une quinzaine de pays. « Aller là où la voix du pauvre nous appelle » : c’est la devise de la congrégation. Jusqu’au bout, l’option préférentielle pour les pauvres restera au cœur de la vie de Jeanne-Émilie de Villeneuve, qui succombera en 1854 à une épidémie de choléra, à Castres (Tarn). Elle sera béatifiée en 2009, par Benoît XVI.

La France y était notamment représentée par le ministre de l’Intérieur, également en charge des cultes, Bernard Cazeneuve. Le président palestinien Mahmoud Abbas assistait aussi à cette célébration. Au total était attendue sur place pour la canonisation de Jeanne-Émilie de Villeneuve une délégation de près de 900 personnes, dont 300 venues de France, mais aussi de nombreux pays à travers le monde : Argentine, Uruguay, Brésil, Espagne, Gabon, Paraguay, Philippines, Sénégal et Bénin. Mgr Jean Legrez, archevêque d’Albi, Castres et Lavaur, a concélébré la messe avec le pape François, en présence également de Mgr Benjamin N’Diaye, archevêque de Dakar, et de Jean-Luc Moudenc, maire de Toulouse (ville natale d’Émilie).

Lors de la procession, durant la cérémonie place Saint-Pierre, Sœur Nuria Bayó Blasco, supérieure générale de Notre-Dame de l’Immaculée Conception, a porté le reliquaire contenant un morceau d’étoffe tâché du sang de Mère Jeanne-Émilie de Villeneuve, prélevé sur l’habit qu’elle portait au moment de sa mort. Françoise de Villeneuve, représentante de la famille de la sainte, portait un bouquet de fleurs. La petite Emily (enfant ayant bénéficié du deuxième miracle) participait quant à elle à la procession des offrandes apportées au pape François, avec ses parents.

Jeanne-Émilie, une vie donnée aux autres…

Jeanne-Émilie de Villeneuve est née à Toulouse le 9 mars 1811 et décédée à Castres le 2 octobre 1854. Dès son plus jeune âge, elle vit au château d’ Hauterive (près de Castres), où sa mère malade s’est retirée pour se soigner. Elle perd cette dernière à l’âge de 14 ans et trois ans après sa sœur Octavie.

Après le décès maternel, elle vit quelque temps à Toulouse où sa grand-mère prend en charge son éducation et celle de ses sœurs. À 19 ans, Jeanne-Émilie est de retour à Hauterive, où elle gère la vie familiale, soulageant de cette tâche son père, alors maire de Castres (de 1826 à 1830). Elle envisage de rejoindre les Filles de la Charité. Mais, pendant le délai de réflexion imposé par son père, elle crée (avec l’accord de son évêque et en collaboration avec deux compagnes), la Congrégation de Notre-Dame de l’Immaculée Conception, le 8 décembre 1836. La communauté religieuse est rapidement connue sous le vocable de Sœurs bleues de Castres en raison de la couleur de leur habit.

Dans l’anonymat d’une maison de Castres, elle sert les plus démunis avec ses compagnes : jeunes ouvrières, malades, prostituées, et les condamnés en prison. Puis la congrégation voit grandir le nombre de ses sœurs, et son rayonnement s’étend à l’Afrique (Sénégal, Gambie, Gabon).

La congrégation avait tout juste 12 ans et ne comptait qu’une quarantaine de membres lorsque l’appel de l’Afrique a retenti dans le cœur d’Émilie. C’est en 1847 que cette dernière a mûri le projet d’envoyer des sœurs au Sénégal. En 1848, après un court séjour à Gorée, la première communauté, riche de quatre sœurs, s’installera à Dakar. Dès 1849, la mission s’étendra en Gambie puis jusqu’au Gabon. Un seul souci, une seule ambition dans le cœur d‘Émilie et des vaillantes missionnaires : « Aller sans hésiter là où la voix du pauvre nous appelle ». Très vite, cette même voix se fera entendre depuis l’Amérique latine.

Tags:
Béatification et canonisation
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