Elle s’appelle Hina Patras et a 25 ans. Cette jeune femme pourrait bien rejoindre les icônes de la lutte pour les droits de l’homme. Cette sociologue et conseillère sociale est l’une des rares chrétiennes, si ce n’est la seule, à se présenter . Ces élections locales pakistanaises doivent avoir lieu le 30 mai prochain dans la province du Khyber Pakhtunkwa, dans le district Swat, connue pour avoir été longtemps dominée par les talibans.
Son programme ? Mettre toute son énergie et son expérience professionnelle au service des plus pauvres et des marginalisés : « La défense de leurs droits et l’engagement à résoudre leurs problèmes, m’a amené à participer aux élections : je veux servir l’humanité sans distinction de religion et de croyance. Dans mon travail, quand je rencontre des communautés pauvres, en particulier les femmes, mon cœur est débordé. Je souhaite qu’ils deviennent heureux et prospère, avec des droits égaux » a-t-elle déclaré à l’agence Fides.
Engagée(s) pour les plus faibles
Hina Patras représente la petite communauté chrétienne locale comme conseillère dans le district de Saidu Sharif. Elle est engagée pleinement pour les droits des femmes, et la défense des plus vulnérables, ainsi que des minorités religieuses, notamment chrétienne. Selon elle, les chrétiens dans le district de Swat « n’ont pas d’églises ni de cimetières et sont victimes de discriminations. Ils sont employés tout particulièrement pour les emplois les plus subalternes, même si certains ont un niveau élevé d’éducation », a-t-elle confié. Depuis la libération de la région des talibans par les forces de sécurité, de grandes figures féminines sont apparues, telles que Malala Yousafzai, récompensée par le Prix Nobel de la Paix en 2014, mais aussi Tabassun Adnan, qui a longtemps travaillé pour les droits des femmes, ou encore Humaira Shaukat, la première avocate des femmes dans le district de Swat, auxquelles s’ajoutera peut-être Hina Patras, si elle remporte les élections.
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