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Le père René-Luc met le cap sur la jeunesse

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Arthur Herlin - publié le 09/05/15
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Auteur de best-seller Dieu en plein coeur, Le père René-Luc nous présente cette fois une toute autre création : Capmissio. La première école qui se donne comme objectif de former les apôtres de demain.

La prochaine génération de disciples du Christ à un nom : « Capmissio ». Voulue et pensée par l’évêque de Montpellier, Mgr Carré et le célèbre père René-Luc, vicaire et aumônier d’étudiants, Capmissio est une école de mission diocésaine inédite en France. À travers un nouveau type de formation, douze jeunes gens vont bénéficier des connaissances spirituelles utiles pour aller au devant des autres. La père René-Luc a d’ores et déjà lancé la campagne d’inscriptions par le biai d’un teaser énergique qu’il a lui-même imaginé. Il espère ainsi attirer suffisamment de candidats pour démarrer la formation dès septembre prochain. 

Comment vous-est venue l’idée de créer Capmissio ?
Père René-Luc : Dans mon parcours de missionnaire, j’ai été appelé à prêcher un peu partout et notamment à l’étranger. Lors d’un voyage à Sydney, j’ai découvert une école de mission diocésaine. Et ça m’a tout de suite interpelé ! Une école qui forme des jeunes à la mission, mais au lieu d’être un peu isolée, de faire une mission pendant 15 jours une fois de temps en temps, là, les jeunes sont dans une grande ville, au cœur même d’une pastorale étudiante. C’est ce qui m’a plu !  J’ai proposé ce modèle à l’évêque de Montpellier Mgr Carré qui s’est aussitôt enthousiasmé. Le pape François lui-même nous invite à sortir des pastorales ordinaires refermées sur elle-même afin qu’elles s’ouvrent et deviennent des pastorales missionnaires. Il pousse vraiment toute l’Eglise diocésaine à suivre cet élan. Et c’est ça que je trouve génial. Nous nous trouvons en accord avec cette proposition du Pape François.

Vous avez d’ailleurs rencontré le pape François en Avril ?
Oui j’ai eu la chance de le voir en face à face, pendant une audience c’était une immense grâce. J’étais au premier rang et j’ai pu m’adresser à lui : « Très Saint-Père, je suis un prêtre de Montpellier, dans le sud de la France, une grande ville étudiante et nous sommes en train de créer avec l’évêque mgr Carré, une école de mission diocésaine. Déjà lorsque j’ai prononcé « école diocésaine » ainsi que « grande ville étudiante », j’ai tout de suite remarqué ses yeux s’écarquiller. Il était hyper-attentif ! Je lui ai ensuite dit :« Ce n’est pas facile et je vous demande de bien vouloir prier pour nous. », je pensais qu’il allait me répondre simplement : « d’accord, comptez sur mes prières » Mais non : il a posé ses mains sur mes avants-bras, s’est penché et a fermé les yeux pour prier avec force. J’étais tellement touché que j’ai fait comme lui, je me suis penché, j’ai ouvert les mains et laissé le Seigneur faire le reste. Il s’est relevé, m’a regardé, et en fermant le poing, m’a dit : « bisogna andare avanti ! » – « Il faut aller de l’avant » en français – J’ai senti alors que ça résonnait complètement avec ce qu’il porte. Le pape François sait que c’est difficile. Pendant des dizaines d’années, sans porter aucun jugement sur le travail accompli dans le passé, nous étions comme une Eglise qui reposait sur ses acquis, ce qu’on appelle une « pastorale d’entretien ». Aujourd’hui le Pape dit : « ça ne suffit plus, n’ayez pas peur, allez-y, courage ! »

Pourquoi douze candidats exactement ?
La réponse est très simple. Figurez-vous que nous avons piqué l’idée à quelqu’un. Quelqu’un qui un jour en a appelé douze. Vous voyez de qui je veux parler (rires) Et alors nous nous sommes dit à notre tour, « tiens, c’est pas mal, douze ! » Six garçons et six filles, c’est faire échos à Jésus parce qu’il y a automatiquement une vie communautaire qui se crée. A douze, nous sommes une véritable famille. L’essentiel de l’évangélisation vient de notre union à Dieu, mais aussi de la qualité de notre communion.

Qu’est-ce qui attend ces futurs missionnaires ?
Beaucoup de jeunes sont intéressés par ce projet, parce qu’il disent « je suis étudiant, j’ai Bac +5, j’ai une foi très forte, mais je n’ai pas tous les arguments nécessaires pour répondre à mon entourage ». C’est donc une formation qui les attend, non pas pour en faire des prêtres ou de grands théologiens, mais pour les armer afin qu’ils répondent au B.A-Ba de la foi dans leur vie quotidienne. Dans un second temps, les étudiants seront envoyés en mission. Ils seront donc amenés pendant 9 mois à redonner auprès des autres jeunes ce qu’ils ont reçu. Car d’un côté, nous avons des jeunes qui demandent à être formés. Et de l’autre, nous avons une Eglise qui manque cruellement de jeunes assez instruits pour s’adresser aux autres.

Que souhaitez-vous dire aux lecteurs d’Aleteia ?
Moi, je suis un fidèle abonné à Aleteia, que je lis tous les jours ! C’est un outil d’information de plus en plus professionnel, on sent bien qu’il y a des journalistes sérieux derrière. On perçoit aussi que les lecteurs forment une communauté de prière solide. C’est un réseau très large, avec différentes sensibilités. Donc, en lisant cet article, j’espère qu’ils vont emporter avec eux une intention de prière comme après avoir lu d’autres sujets, sur les chrétiens d’Orient par exemple. Alors merci Aleteia de diffuser cet information. Et merci aux lecteurs d’Aleteia de porter dans leurs prières tout le projet Capmissio !

La nouvelle école de mission diocésaine CapMissio ouvrira ses portes le 1er  octobre 2015.  Pour postuler, il suffit d’envoyer le dossier d’inscription en ligne en cliquant ici

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