L’armée nigériane affirme avoir libéré près de 300 filles et jeunes femmes après la prise d’un fief du groupe islamiste dans le Nord-Est du pays.
Pour une fois, l’information émanant de l’armée nigériane semble crédible, Boko Haram étant sur la défensive depuis plusieurs mois face à la coalition de cinq États africains, malgré ses brutales contre-offensives (Aleteia). Les forces nigérianes auraient libéré 200 filles et 93 femmes enlevées par les islamistes après avoir pris et détruit trois de leurs camps dans la forêt de Sambisa, un des repaires des terroristes dans le Nord-Est du Nigeria.
Aucun signe de vie des lycéennes de Chibok
Selon l’agence Reuters, les 219 lycéennes enlevées à Chibok le 14 avril 2014 ne feraient pas partie des adolescentes libérées. On n’a aucun signe de vie de ces malheureuses « depuis la vidéo diffusée en mai 2014 par Boko Haram, montrant une centaine de lycéennes voilées, récitant des sourates du Coran. Le chef de Boko Haram, Abubakar Shekau, avait déclaré avoir converti les adolescentes qui n’étaient pas musulmanes et les avoir toutes "mariées de force" » (Itélé).
« Le kidnapping des adolescentes de Chibok avait suscité une émotion sans précédent à travers le monde. Plusieurs personnalités ont apporté leur soutien au mouvement #BringBackOurGirls (Ramenez-nous nos filles), dont la Première dame des États-Unis, Michelle Obama, et la jeune lauréate pakistanaise du prix Nobel de la paix, Malala » (Le Parisien).
2 000 femmes et fillettes kidnappées
Au total, selon Amnesty International, quelque 2 000 femmes et fillettes ont été kidnappées par Boko Haram depuis l’an dernier. « Les Nations Unies et des organisations de défense des droits de l’homme ont aussi dénoncé (…) le ciblage délibéré d’enfants, garçons et filles, par les islamistes, dont l’insurrection et la répression armée ont fait au moins 15 000 morts depuis six ans » (Le Monde).