Les islamistes de Boko Haram, qui s’inspirent du prétendu État islamique (EI) auquel ils ont fait allégeance, ont attaqué dimanche le village chrétien de Gumsuri. « Les informations sur cette attaque ont mis quatre jours à émerger, à cause notamment de l’absence quasi totale de réseau de téléphonie mobile et des routes en mauvais état dans cette région, située à environ 70 km au sud de Maiduguri, fief historique de Boko Haram », explique Le Parisien.
L’attaque se serait produite à l’heure de la messe. Selon le journal nigérian Morning Star news, elle aurait été perpétrée par des bergers Fula, encadrés par des islamistes venus du Tchad et du Niger. « Après avoir tué nos jeunes, les insurgés ont emmené nos femmes et nos filles , a dit un habitant, Mukhtar Buba, qui a fui Gumsuri pour se réfugier à Maiduguri », rapporte L’Express.
« Boko Haram n’a pas revendiqué cette nouvelle attaque, mais elle porte toutes les marques des coups de force que multiplient les islamistes armés depuis 2009 », relève Ouest-France. Boko Haram aurait toutefois subi hier, mercredi 17 décembre, un revers dans l’extrême-nord du Cameroun, dont l’armée affirme avoir tué
116 islamistes nigérians qui avait traversé la frontière pour attaquer une de ses bases militaires.
Le village attaqué dimanche se trouve sur la route de Chibok, la ville où le groupe a enlevé plus de 200 lycéennes, en majorité chrétienne, en avril. La plupart d’entre elles n’ont toujours pas été retrouvées (Aleteia). Au Nigeria comme partout ailleurs, les islamistes enlèvent des femmes et des jeunes filles pour en faire des esclaves sexuelles. Ils n’hésitent pas non plus à les envoyer en première ligne dans les combats.
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