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Avortement tardif : l’agonie des survivants

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© SHUTTERSTOCK.com

Grégor Puppinck - publié le 02/12/14

Une sage-femme témoigne de l’horreur de l’infanticide néonatal. Le Centre européen pour le droit et la justice (ECLJ) invite à signer une pétition en faveur des droits des nouveau-nés.

Lorsqu’un enfant naît grand prématuré, tout est mis en œuvre pour le sauver. Si ce n’est pas possible, il reçoit des soins de confort et est entouré jusqu’à son décès. Des soins palliatifs néonatals se développent ainsi dans les hôpitaux.

Abandonnés à la mort ou tués puis jetés

Tout autre est la situation de ceux qui naissent vivants après un avortement. Chaque année, de nombreux enfants naissent vivants lors d’avortements, en particulier quand ceux-ci sont pratiqués au-delà de la 20e semaine de grossesse. Ces enfants sont le plus souvent abandonnés à la mort sans soins, luttant pour respirer pendant parfois plusieurs heures, ou tués par injection létale ou asphyxie, puis jetés avec les déchets biologiques.

Pour dénoncer et mettre fin à ces pratiques, l’ECLJ a lancé une pétition à l’attention de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe. Plus de 60 000 personnes l’ont déjà signée (Aleteia).

Ces faits sont attestés par des données officielles et des témoignages de sages femmes. Une étude publiée dans le British Journal of Obstetrics and Gynaecologya conclu qu’à 23 semaines de gestation, le taux d’enfants survivant à l’avortement atteint 10 %.

« J’ai des souvenirs horribles de la salle de gynécologie »

Cela pose aussi problème au personnel médical. Voici un témoignage reçu d’une sage-femme suédoise :

« Bonjour.
J’ai travaillé pendant 36 ans comme sage-femme en maternité et soins obstétricaux. En ce moment, une réorganisation à la clinique des femmes est en cours, ce qui signifie que les avortements tardifs après douze semaines seront effectués à la maternité. J’ai, au cours de ma carrière professionnelle, travaillé à la fois en gynécologie et en soins de maternité. Par conséquent, j’ai des souvenirs horribles de la salle de gynécologie où j’ai participé à des avortements tardifs, la plupart autour de 16 semaines, où le fœtus luttait et essayait de respirer pendant 5 à 15 minutes.
Parce qu’il n’y a pas de règles ou de règlements sur ce qu’il faut faire avec un nourrisson qui se bat pour la vie, vous le laissez mourir seul dans un bol ou une bassine.
Je pense que c’est horriblement inhumain. De plus, ce n’est pas un événement inhabituel. Environ 25 % des fœtus avortés à la 16e ou
17e semaine vivent un temps plus ou moins long.

À présent, je suis à nouveau amenée à faire cela. J’avais décidé de ne plus jamais m’occuper d’une telle tâche. Suis-je maintenant obligée d’arrêter de travailler comme sage-femme ? Comment devrais-je agir ? Et si je suis obligée de me forcer à le faire à nouveau, que dois-je faire avec le fœtus quand il est vivant ?
J’ai lu dans la loi sur la protection des animaux comment tuer des chatons, des chiots ou d’autres petits animaux. Il y a des règles claires pour que la mise à mort soit faite d’une manière qui ne provoque pas l’anxiété ou de la douleur chez l’animal… »

Laisser des enfants agoniser sans soins, ou les tuer, simplement parce qu’ils ne sont pas désirés, est inhumain et contraire aux droits fondamentaux. Pourtant, le 19 novembre, le commissaire aux droits de l’homme du Conseil de l’Europe a fait savoir qu’il estime que la pratique de l’infanticide néonatal ne relève pas de sa compétence et refuse de rencontrer des ONG désireuses de l’informer à ce sujet pour lui remettre un dossier exposant le sort des enfants nés vivants après un avortement (Aleteia). En juillet, le Comité des ministres ne parvenait pas à se prononcer sur ce même sujet, certains gouvernements refusant de reconnaître les droits de ces enfants prématurés.

Pétition contre ce déni d’humanité

Pourtant, en droit européen, tout être humain né vivant a droit au respect de sa vie, de son intégrité physique et aux soins de santé, sans discrimination selon les circonstances de sa naissance.

Face à ce déni d’humanité, l’ECLJ appelle à saisir l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe, selon sa procédure officielle de pétition, et invite toute personne à s’y associer en signant la pétition à retrouver sur cette page. Cette procédure permet à tout citoyen de demander à la présidente et au Bureau de l’Assemblée d’inscrire un sujet à l’ordre du jour.

Afin de donner du poids à leur demande auprès de l’Assemblée, l’ECLJ invite toute personne à s’associer à cette pétition, parce qu’il est urgent de dénoncerces infanticides et d’y mettre fin.

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