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L’État islamique surenchérit dans l’horreur

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Philippe Oswald - publié le 16/11/14
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Alors qu’il essuie des revers, l’EI publie la vidéo de l’égorgement collectif d’une vingtaine de soldats syriens et revendique l’exécution par le même procédé de l’otage américain Peter Kassig.
Dans cette vidéo d’une quinzaine de minutes diffusée dimanche
16 novembre, ​l’État islamique (dit aussi Daesh) se livre à un historique de sa naissance en Irak puis à son extension en Syrie, avant de montrer l’assassinat d’au moins 18 soldats syriens par des djihadistes placés derrière eux, sous la direction d’un homme masqué et tout de noir vêtu. On y voit le même personnage avec une tête à ses pieds qu’il présente comme étant celle de l’otage américain Peter Kassig, enlevé en Syrie en 2013. « Sa mise en scène diffère des précédentes exécutions d’otages filmées par l’EI : elle ne montre pas la décapitation de l’homme présenté comme M. Kassig, et ne le filme pas récitant un dernier message dicté par ses ravisseurs », relève Le Monde. Cette décapitation a été qualifiée de « crime contre l’humanité » par François Hollande (L’Obs.).

Au moins un Français parmi les assassins

On ne sait si ce bourreau, qui s’exprime avec un accent anglais, est le citoyen britannique « Jihadi John » (l’un des 500 militants d’origine britannique qui ont rejoint les rangs de l’EI en Irak et en Syrie), assassin présumé des journalistes américains James Foley et Steven Sotloff. En revanche, on a reconnu au moins un Français parmi les djihadistes, non masqués eux, qui égorgent les soldats syriens capturés : selon Jean-Charles Brisard, spécialiste des questions de terrorisme, « il s’agit d’un jeune homme de 22-23 ans, originaire de Normandie, qui est parti en Syrie en août 2013 », et avait témoigné sur BFMTV en juillet dernier qu’il était prêt à mourir en « martyr ». Il se ferait appeler « Abou Abdallah Al Faransi », Al Faransi voulant dire
« le Français » en arabe (Le Figaro). Ses proches et anciens amis normands confirment qu’il s’agit bien de lui, en disant leur incompréhension devant sa dérive.

Enlevé alors qu’il livrait du matériel médical

Ancien soldat américain, Peter Kassig, 29 ans, était devenu travailleur humanitaire, comme les Britanniques Alan Henning et David Haines exécutés de la même façon par l’EI. Il avait été capturé le 1er octobre 2013 à un point de passage de l’est de la Syrie, dans la province de Deir ez-Zor alors qu’il livrait du matériel médical. On le voyait à l’arrière-plan de la vidéo diffusée le 3 octobre montrant la décapitation d’Alan Henning, dans laquelle les djihadistes menaçaient de le tuer à son tour. On ignore la date de son exécution, mais son bourreau déclare qu’elle est liée à l’envoi de centaines de conseillers militaires américains pour aider les troupes irakiennes à combattre l’EI (Le Point).

L’EI sur la défensive

Selon Le Parisien citant le Mail on Sunday, il se pourrait qu’après ce nouveau forfait, cet assassin en série ait été sérieusement blessé lors d’une attaque aérienne américaine ciblant « une réunion des dirigeants du groupe État islamique (EI) dans une ville irakienne près de la frontière syrienne la semaine dernière ». Au sol, la contre-offensive des forces irakiennes contre l’EI a brisé le siège de la principale raffinerie par les djihadistes, ce samedi. Le ministère français des Affaires étrangères s’est félicité des « progrès remarquables » des forces de sécurité irakiennes dont c’est le troisième succès en une semaine (Le Figaro).

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