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Le chef exorciste de Rome dévoile les secrets de l’Enfer

AMORTH
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Stanze Vaticane - publié le 26/09/14
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Ce n’est pas Lui, Dieu, qui a créé l’Enfer. C’est nous ! Il n’y avait même pas pensé ! Don Gabriele Amorth évoque son expérience avec son mentor, le père Amantini.

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La cause de béatification et de canonisation du père Candido Amantini a été ouverte en 2012 à Rome. Ce prêtre passioniste aura été pendant 36 ans l’exorciste de l’État du Vatican et du diocèse de Rome, à la Scala de Santa.

Son plus célèbre disciple (considéré comme son successeur), Don Gabriele Amorth, 87 ans, a participé à la cérémonie d’ouverture de son procès en canonisation. Le prêtre paulinien, qui a récemment publié le livre The Last Exorcist (Le dernier exorciste), a souhaité évoquer le souvenir du prêtre passioniste et revenir sur ce moment où le diable a parlé de l’Enfer à son professeur.

Que vous inspire le fait que le père Candido devienne bienheureux ?
Don Amorth :  C’est pour moi une grande joie ! Le père Candido était un homme de Dieu. Toujours serein, toujours souriant, jamais en colère, même avec le diable ! Tout le monde parlait de lui, il était très connu à Rome, où il a exercé sa fonction d’exorciste sans interruption.

Que retenez-vous de votre professeur ?
Il était doté de charismes particuliers. Par exemple, il lui suffisait de voir une photographie  pour déterminer si une personne avait besoin d’un exorcisme ou d’un traitement médical… Je vais vous raconter une histoire. Un jour, j’étais avec lui et il m’a montré trois photographies qu’on lui avait apporté. Il a pris la première, représentant un homme, et m’a dit : « Voyez-vous, Don Amorth ? ». Et j’ai répondu : « Je ne vois rien ». Et lui : « Cet homme n’a besoin de rien ». Puis il a pris la photo d’une femme et m’a demandé à nouveau : « Voyez-vous, Don Amorth ? », et moi de nouveau : « Je ne comprends rien, Don Candido ». Lui : « Cette femme a grandement besoin d’un traitement médical, elle a besoin de voir un médecin, pas un exorciste ». Enfin, il a pris la troisième photo, celle d’une jeune femme : « Voyez-vous, père Amorth ? Cette jeune femme a besoin d’un exorcisme, ne voyez-vous pas ?” Et je lui ai répondu : « Père Candido, je ne vois rien ! Je vois seulement si quelqu’un est beau ou laid. Et pour être tout-à-fait honnête, cette jeune femme n’est pas mal du tout ! ». Il éclata de rire ! J’avais fait une plaisanterie, mais lui avait déjà compris que cette fille avait besoin de Dieu.

Vous avez dit que le père Candido ne se fâchait jamais, pas même avec le diable. Satan avait peur de lui ?
Il en avait très peur, il tremblait devant lui ! Il s’enfuyait immédiatement. En réalité, le diable a peur de nous tous, il nous suffit de vivre dans la grâce de Dieu !

Évidemment, vous avez assisté aux exorcismes de Don Amantini…
Bien sûr ! J’y ai assisté pendant six ans. J’ai été nommé exorciste en 1986 et, à partir de là, j’ai pratiqué  des exorcismes avec lui. Puis en 1990, deux ans avant sa mort, j’ai commencé à opérer seul, car il avait cessé de les pratiquer. Si quelqu’un venait à lui, il répondait : « Allez voir le père Amorth  ».  C’est pourquoi on me considère comme son successeur…

Le père Candido était-il ironique même avec le diable ?
Je vais vous raconter une histoire très importante pour vous aider à comprendre une vérité. Vous devez savoir que, quand il y a un cas de possession diabolique, un dialogue s’instaure entre l’exorciste et le diable. Satan est un grand menteur, mais parfois le Seigneur l’oblige à dire la vérité. Une fois que le père Candido libérait une personne après de nombreux exorcismes, avec son ironie habituelle, il a dit au diable : « Va-t-en, le Seigneur a créé pour toi une petite place toute chaude, il t’a préparé une jolie petite demeure où tu ne souffriras pas du froid ». Mais, l’interrompant, le diable lui a lancé :
« Tu ne comprends rien du tout ». Que voulait-il dire ? Quand le diable interrompt  en disant quelque chose comme ça, c’est que Dieu lui a imposé de dire la vérité. Et cette fois-ci, c’était d’une importance extrême. Les fidèles me demandent souvent : « Comment est-il possible que Dieu a créé l’enfer, pourquoi a-t-il pensé à un lieu de souffrance? ». À ce moment-là, le diable a répondu aux provocations du père Candido en révélant une vérité importante  sur l’Enfer : « Ce n’est pas Lui, Dieu, qui a créé l’Enfer. C’est nous ! Il n’y avait même pas pensé ! ». Donc, dans le plan de la création de Dieu, l’existence de l’Enfer n’avait pas été envisagée. Ce sont les démons qui l’ont créé ! Au cours des exorcismes, j’ai souvent demandé au diable : “Avez-vous créé l’Enfer ?” Et sa réponse a toujours été la même : « Nous avons tous coopéré ».

Quels conseils le père Candido vous a-t-il donné ?
Il m’a donné de nombreux conseils, surtout dans les deux dernières années de sa vie. Le plus important ? Être un homme de foi et de prière, et toujours demander l’intercession de la Très Sainte Vierge. Et puis toujours être humble, car un exorciste doit savoir qu’il ne vaut pas une chique sans Dieu. C’est le Seigneur qui fait le travail d’exorcisme. S’Il n’intervient pas, l’exorcisme ne vaut rien.

Article de Stanze Vaticane, adapté de l’anglais par Elisabeth de Lavigne

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