Les ressources dont dispose le réseau catholique mondial diminuent rapidement alors que les besoins dans cette région du globe ne cessent d’évoluer… Les conflits du Moyen-Orient mobilisent une grande partie des ressources d’urgence de Caritas International. Les associations catholiques du réseau mondial sont débordées par la crise humanitaire de Gaza, le sort des réfugiés syriens et irakiens et l’avancée de l’Etat islamique. C’est pourquoi Caritas International tient depuis lundi une conférence au Vatican pour réfléchir aux meilleurs moyens de répondre aux conséquences des dramatiques évènements.
« Face à ce développement et face à ce qui pourrait se passer après, c’est ce sur quoi nous allons réfléchir, nous nous sentons un peu démunis. Maintenant, nous avons besoin de tous nous retrouver ensemble pour entendre nos collègues du Moyen-Orient qui sont directement confrontés à ces crises, à ces guerres et à ces tragédies et réfléchir avec eux sur la manière de mieux y répondre demain », a déclaré au micro de Radio Vatican, Michel Roy, le secrétaire général de Caritas International.
Une solidarité financière et humanitaire pour sauver des vies
"Il s’agit de sauver des vies et des personnes. Il n’y a pas assez d’argent pour ça. Et on considère que les mêmes pays qui ont contribué à créer les crises doivent aussi se préoccuper de la survie, de la vie dans la dignité et de toutes les victimes de cette guerre qui sont aujourd’hui des millions", poursuit le secrétaire général.
L’évêque auxiliaire du patriarcat des Chaldéens de Bagdad figure parmi les participants à la conférence d’urgence. Il est venu témoigner des réalités du terrain et du sort des populations chaldéennes et chrétiennes. "Ici, ils sont terriblement fanatiques, comme des animaux parce qu’ils n’ont ni conscience, ni de religion, ni de principes humains. Ils font seulement du mal", a-t-il confié à Radio Vatican.
" Déployer une aide à des victimes de conflits au sein de leurs frontières se révèle de plus en plus complexe", avait averti le mois dernier Jan Weuts, coordinateur des urgences de Caritas International. "La prise pour cible de civils devient la règle et non l’exception. L’aide reste toutefois possible en l’acheminant par les réseaux existants. Les évêchés, les paroisses ou les ordres religieux jouent un rôle essentiel pour ce faire. Les églises, les cloîtres et les écoles servent d’abris. Les familles qui ouvrent leur porte aux déplacés sont aidées de manière discrète." Avant d’ajouter : "les distributions de grande ampleur sont évitées pour ne pas attirer l’attention, car rassembler des civils en nombre, c’est risquer de les exposer." La conférence d’urgence devrait se clôturer ce mercredi 17 septembre à Rome.
Cliquez ICI pour écouter l’interview de Michel Roy, le secrétaire général de Caritas International et de Mgr Shlemon Warduni, évêque auxiliaire du patriarcat des Chaldéens de Bagdad
S.T. ( d’après Caritas/Radio Vatican)
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