Le projet de loi 52, déposé le 22 mai, devrait être soumis aux parlementaires avant le 13 Juin. Le Québec risque de suivre la pente fatale de la Belgique.03/06/2014
Le Québec suivra-t-il le chemin de la Belgique ? Le jeudi 22 mai dernier, le Projet de loi 52 était déposé à l’Assemblée Nationale du Québec. Ce projet de loi prévoit la légalisation de l’euthanasie dans l’État du Québec, et pourrait être adopté avant la fin de la session parlementaire, le 13 juin prochain.
Plusieurs voix se sont immédiatement élevés pour fustiger d’une part, la manière dont a été introduit le projet de loi (sans vote des parlementaires) et d’autre part, que ce projet d’ « aide médicale à mourir », ainsi nommé, est contraire à toutes les valeurs d’une société humaine.
L’association Vivre Dans la Dignité (en réponse au nom du projet de loi intitulé « Mourir dans la dignité »), en partenariat avec le Collectif des Médecins contre l’Euthanasie a publié une vidéo dans laquelle des grands noms du monde médical et associatif appellent les députés à voter contre ce projet de loi.
Le Dr Marc Beauchamp, chirurgien et président de l’association Vivre Dans la Dignité, rappelle aux députés qu’ils vont prendre « la décision la plus lourde de toute leur carrière. Parce qu’au bout de leur décision, ils vont faire partie d’une chaîne qui va aboutir à des homicides. »
Cette vidéo fait également intervenir Jean Vanier, le fondateur de l’Arche. Pour lui, « une société n’est vraiment humaine que si les plus faibles ont leur place ». Une société se doit de soigner les malades, et d’accompagner les mourants, « jusqu’à la dernière minute ». Partageant son expérience auprès des malades, il confie à la caméra que ce sont « des personnes qui nous apprennent à aimer ».
Le Dr Geneviève Dechêne, médecin en soin palliatifs à domicile explique qu’elle «trouve indécent que l’on propose aux Québécois en fin de vie de les tuer plutôt que de les soigner ». Et de mettre les points sur les i : « Le fait de tuer un patient qui va mourir n’est pas un soin, c’est un meurtre. »
Alors que les progrès de la science et de la médecine montrent qu’il peut y avoir de l’espoir là où on pensait qu’il n’y en avait plus, comment est-il possible que des sociétés dites « civilisées » préfèrent éliminer leurs membres les plus vulnérables plutôt que de les accompagner jusqu’à leur dernier souffle ?