06/04/2014
« Arrêtez de dire que les homosexuelles sont différentes de nous! » « Tolérez-les! » « Traitez-les comme des êtres vivants » « Innocentez ces personnes! » « Loin de ceux qui disent des méchancetés, Ignorez leurs mots pestiférés ».
C'est le site de veille Vigi Gender (www.vigi-gender.fr) qui a récemment diffusé cette information : ces injonctions sont écrites par des enfants de CM1, CM2 et de 6ème sur des cartes postales adressées à des personnes choisies au hasard dans l’annuaire. Ces personnes sont d’ailleurs invitées à répondre sur une « partie à renvoyer » à la Ligue de l’Enseignement, initiatrice de cette opération intitulée « Pour une éducation à l’Egalité dans la diversité – Jouons la carte de la Fraternité ».
Bien sûr, il faut former nos jeunes à l’accueil de l’autre et bannir toute forme d’exclusion, mais est-il légitime de ne définir hommes et femmes que par leur orientation sexuelle? Avant d’être homosexuelle, une personne est avant tout un être humain, un homme, une femme, et c’est cette humanité qu’il faut apprendre à accueillir, à respecter.
Cette opération pose plusieurs questions :
• Est-ce le rôle de l’Ecole d’aborder ces questions ?
• A lire les textes envoyés, on se demande sous quelle forme a été abordé l’exercice si ce n’est de façon militante. Est-ce réellement le rôle de l’Ecole d’inviter des enfants à écrire des lettres qui sont visiblement inspirées par des adultes ? Est-ce le rôle de l’Ecole de projeter des questions d’adultes sur des enfants de 10 ans ?
• Est-ce le rôle de l’Ecole de lancer une opération militante de ce type ?
• C’est le rôle des parents d’éduquer leurs enfants, notamment à l’accueil de l’autre. Les parents ne sont pas incapables d’éduquer leurs enfants.
Ce type d’action militante porte atteinte au principe de neutralité de l’Ecole voulu par Jules Ferry. Si l’Ecole est militante et ne respecte pas la place des parents, alors la confiance s’effritera, au détriment d’une Ecole respectée et efficace, et donc au détriment de nos enfants.
La fête du jour