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2014 : de nouveaux défis pour le Pape et l’Église

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Chiara Santomiero - aleteia - publié le 31/12/13
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Après “l’année des deux papes”, 2014 s’annonce chargée pour le pape François. A l’horizon, un vaste programme et des rendez-vous cruciaux.

Alors que s’achève "l'année des deux papes" – caractérisée par le geste historique de la démission du pape Benoît XVI, suivie de l'élection du pape François –  les défis de 2014 se précisent pour celui-ci, avec principalement la réforme de la Curie, le voyage en Israël et le Synode des évêques sur la famille.
 
De partout, analyses et prévisions affluent, et se font concurrence. « Cette année entrera dans l'histoire, et pas seulement celle de l'Église, comme étant l'année des deux Papes au Vatican, ainsi que l'année de l'élection du premier pontife jésuite, le premier venant du continent américain et le premier qui a choisi d'appeler François», affirme la rédaction du Vatican Insider ( 28 décembre). Il s’agit d’« un ‘changement’ qui, pour la première fois depuis près de six siècles de tradition ininterrompue, ne résulte pas de causes naturelles, mais d’une décision de Joseph Ratzinger de renoncer à son ministère; un choix annoncé en latin aux cardinaux réunis pour le Consistoire du 11 février ».

Le Pape François est très populaire, comme en témoigne notamment le dernier sondage de l'année réalisé en France, un pays pourtant de tradition laïque. Le sondage, réalisé par Le Parisien et publié le 28 décembre, rapporte que 85% des Français ont une « bonne opinion » du Pape. L'an dernier, toujours selon ce quotidien, Benoît XVI ne recueillait que 43% d’opinions favorables.

L’année 2014 s'annonce très chargée pour le Pape. Le 22 février, le premier Consistoire de ce pontificat aura lieu pour créer de nouveaux cardinaux : ceux qu'il choisira permettront de comprendre bien plus profondément l'Église de François. Les nouveaux cardinaux devraient être au nombre de 14, car le 22 février prochain, 106 des cardinaux électeurs auront atteint les 80 ans (date limite pour participer à l'élection d'un pape). « Le Consistoire pourra également être l'occasion d'un nouvel échange d’idées sur la réforme de la Curie », estime Fabrizio Mastrofini dans le Vatican Insider du 28 décembre. En effet, quelques jours auparavant, se sera tenue la troisième réunion du Conseil des cardinaux, qui seconde le Pape dans la réforme de la Curie.

En avril, ce sera la canonisation de Jean XXIII et de Jean-Paul II. Le pape François a déjà beaucoup transformé le processus des canonisations en autorisant la canonisation du pape Jean XXIII et du jésuite Pierre Favre, sans qu’aucun miracle ne soit rapporté. Il est probable également que celle de Mgr Oscar Romero sera "mûre" en 2014, et dans ce cas aussi, on peut avoir des surprises.

Sur le plan géopolitique, le voyage en Terre Sainte prévu au mois de mai, 50 ans après le voyage historique de Paul VI

sera l'événement majeur de 2014. Des polémiques ont déjà surgi en Israël au sujet de certaines ‘anticipations’ du programme -non confirmées par le Saint-Siège-, qui prévoiraient un passage plutôt bref en Israël. Toujours dans son édition du 28 décembre, le Vatican Insider prédit que ce sera un «événement capital pour le Patriarche œcuménique de Constantinople et pour les bonnes relations du pape François avec le monde hébraïque».

Enfin, en Octobre, ce sera le Synode des évêques sur la famille – le premier du pape François. Il a déjà annoncé à plusieurs reprises son intention de changer beaucoup de règles du synode, afin qu’il devienne un instrument plus simple et plus collégial.

La façon dont le nouveau pape a conquis les foules est également analysée par Il Fatto Quotidiano 

(29 décembre). Francesco Antonio Grana y rappelle à propos de l'IOR ou de la pédophilie, que la «révolution du pape François a, en neuf mois, abattu des murs qui semblaient impossibles à abattre il y a encore un an. En un temps record, et en dépit des 'délais bibliques' d’une Église de Rome bimillénaire, Jorge Mario Bergoglio est allé directement au cœur des problèmes, incarnant dans son pontificat les requêtes émergées dans les congrégations générales qui ont précédé le conclave qui l'a élu ».
 
Mais selon ce quotidien italien, la révolution de François doit se poursuivre en 2014 pour abattre de nouveaux murs : « La Curie ‘vaticano-centriste’ et ‘la lèpre de la cour de la papauté’ (dixit Bergoglio) ». Et de rappeler les mots d’Evangelii Gaudium : « Du moment que je suis appelé à vivre ce que je demande aux autres, je dois aussi penser à une conversion de la papauté. Il me revient, comme Évêque de Rome, de rester ouvert aux suggestions orientées vers un exercice de mon ministère qui le rende plus fidèle à la signification que Jésus-Christ entend lui donner, et aux nécessités actuelles de l’évangélisation ».

Traduit de l'édition italienne de Aleteia par Solène Tadié.

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