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Vinicio, l’homme défiguré : « Le Pape n’a pas eu peur de moi et m’a embrassé »

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Marine Soreau - Panorama - publié le 18/11/13
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Il y a quelques jours, le pape François a embrassé cet homme totalement défiguré par la maladie de Recklinghausen qui provoque des excroissances douloureuses.

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« Le pape n’a pas eu peur de moi et m’a embrassé. Pendant qu’il me caressait, je n’ai senti que de l’amour » : c’est le témoignage de Vinicio, cet homme défiguré que le pape François a embrassé et dont les photos ont fait le tour du monde.

Interrogé par le journal italien Panorama, Vinicio, 53 ans, parle avec beaucoup « d’émotion » de cette « caresse » du pape, place Saint-Pierre, il y a quelques jours.

« Je lui ai d’abord embrassé la main, pendant qu’avec l’autre main, il me caressait la tête et les plaies. Et puis il m’a attiré contre lui, en me serrant fort et en m’embrassant le visage. J’avais la tête contre son buste, et ses bras m’enveloppaient. Et lui me tenait serré, serré, comme s’il me câlinait, il ne se détachait plus. J’ai cherché à parler, à lui dire quelque chose, mais je n’ai pas réussi : l’émotion était trop forte. Cela a duré un peu plus d’une minute, mais cela m’a semblé une éternité ».

Originaire d’Isola, un petit village de la Province de Vincenza (Italie), il vit avec sa petite sœur Morena et leur tante Caterina, leur tutrice. Comme sa sœur (dans une forme moins sévère), il est atteint de la maladie de Recklinghausen depuis l’âge de 15 ans. Il s’agit d’une maladie rare, connue comme « neurofibromatose de type 1 », qui provoque de douloureuses excroissances sur tout le corps. Aucun traitement ne peut actuellement guérir cette maladie.

« Les premiers signes se sont manifestés après mes 15 ans. On m’avait dit que je serais mort à 30 ans. Mais je suis encore là », témoigne-t-il avant de revenir à cette rencontre bouleversante.

« Les mains du pape sont si tendres. Tendres et belles. Et son sourire limpide et ouvert. Mais ce qui m’a le plus impressionné, c’est qu’il n’a pas réfléchi à deux fois pour savoir s’il devait m’embrasser ou pas. Je ne suis pas contagieux mais il n’en savait rien. Il l’a fait et voilà : il m’a caressé tout le visage, et pendant qu’il le faisait, je ne ressentais que de l’amour ».

Inutile de dire que les personnes atteintes de neurofibromatose sont souvent marginalisées à cause de leur aspect. « Vinicio, d’une certaine manière, a été chanceux. Sa tante l’aime viscéralement et l’embrasse toute la journée », explique la journaliste.

Dans les cas les plus graves, la neurofibromatose défigure tellement qu’il arrive que même les médecins se tiennent à distance. « Une fois, à l’hôpital, j’étais en train d’enlever mes vêtements quand un médecin africain est entré. Il m’a regardé et s’est raidi, presque bouleversé », confie Vinicio. « Un peu plus tard, il est venu me voir et m’a demandé pardon. Il m’a dit qu’en Afrique, il avait déjà eu à faire à de terribles maladies, mais qu’il n’avait jamais rien vu de si dévastateur. Ses paroles m’ont beaucoup touché ».

A Isola, Vinicio est accepté par pratiquement tout le monde. Il a son groupe d’amis, avec lequel il va manger une pizza ou voir des parties de foot. Et il courtise toutes les infirmières, dépensant en fleurs une partie des 130 euros qu’il gagne chaque mois en travaillant dans une maison de retraite…

 

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