Lundi 28 octobre 2013
Après le nouvel attentat perpétré contre des chrétiens à la sortie d’un mariage au Caire le 20 octobre dernier, le Père Hani Bakhoum Kiroulos, secrétaire du patriarche copte catholique Mgr Sedrak, dénonce une provocation. Les auteurs de l’attentat veulent que les chrétiens demandent « une intervention de la part de l’Occident, notamment des États-Unis ou des pays européens » qui entrainerait « une internationalisation » du conflit et une « scission de l’unité ».
« Mais cette tactique ne fonctionnera pas », déclare l’ecclésiastique dans un entretien accordé à l’Aide à l’Église en Détresse (AED), ajoutant : « Nous, les chrétiens, avons montré que nous étions de vrais Égyptiens. ».
Selon lui, la source du problème réside dans le refus des fondamentalistes de respecter le souhait de la majorité des Égyptiens, qui demandent un État civil et démocratique.
Les Frères musulmans ont exprimé leurs condoléances après l’attaque récente, qui a fait 4 morts. Mais le Père Hani Bakhoum Kiroulos se dit incapable de juger de la sincérité de ces condoléances, tout en ajoutant : « Mais je peux dire que de nombreux terroristes sont entrés dans le pays durant la période de gouvernement des Frères musulmans. Nous souffrons maintenant des conséquences de leur gouvernement. »
Le Sinaï est rempli de terroristes. À la question de savoir si les forces de sécurité font suffisamment pour assurer la protection des chrétiens, le Père Hani Bakhoum Kiroulos déclare: « De fait, des policiers sont postés devant de nombreuses églises. Mais dans la plupart des cas, les terroristes frappent de manière totalement imprévue. »
L’ecclésiastique insiste: « Ce problème de terrorisme touche pareillement tous les Égyptiens, et pas seulement les chrétiens. L’Égypte mène une guerre contre le terrorisme. »
Plus de détails sur le site de l’AED: http://www.aed-france.org/actualite/egypte-ce-nest-pas-un-conflit-religieux/
I.C
La fête du jour