Alors que le climat de mécontentement monte dans le pays, l’évêque d’Esteli, Mgr Juan Abelardo, accuse les autorités de vouloir faire taire le cri d’un peuple.
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« J’ai déjà dénoncé non seulement le fait d’avoir mon téléphone sur écoutes mais celui de faire l’objet d’une persécution sournoise. Il n’est pas possible de parler ouvertement et honnêtement sans faire l’objet de persécution de la part des autorités », dénonce dans une note parvenue à l’agence Fides, Mgr Juan Abelardo Mata Guevara, évêque d’Esteli et président de l’Association nicaraguayenne pour les droits humains (ANPDH).
La réaction de l’évêque fait suite à la diffusion de fausses nouvelles concernant la rencontre ayant eu lieu au Honduras entre les représentants de l’ANPDH, dont l’évêque, et les responsables d’un certain nombre de groupes d’opposants au gouvernement nicaraguayen du Président Daniel Ortega. Le but de cette rencontre était de favoriser le dialogue entre les deux parties.
La délégation de l’ANPDH s’est bien rendue au Honduras. Mais contrairement à ce qu’ont diffusé certains médias locaux pro-gouvernementaux pour jeter du discrédit sur l’Eglise en faisant passer l’événement pour un événement illégal, la délégation est arrivée en toute légalité, se soumettant au contrôle de l’Etat à la frontière mais surtout à la supervision du mécanisme de renseignement militaire qui s’y trouve également déployé, comme l’a rapporté en revanche correctement le quotidien La Prensa.
« Ils veulent nous discréditer parce qu’ils ne peuvent faire taire le cri d’un peuple. Le mécontentement monte. D’une manière ou d’une autre, ils doivent chercher des boucs émissaires pour accuser faussement ceux qui sont vraiment la voix des sans voix », a déclaré l’évêque à l’agence Fides.
Dans une récente dépêche, Fides faisait état d’un climat de peur parmi la population civile à cause du manque de sécurité dans les zones rurales, théâtre de violences répétées entre des membres de l’armée du Nicaragua et des groupes armés inconnus.
A cette occasion, l’Evêque de Jinotega, Mgr Carlos Enrique Herrera, avait invité au dialogue et demandé à l’armée d’agir toujours « dans le respect des droits humains des civils » qui vivent dans « un climat de persécution et d’instabilité sociale ».
Plus de détails directement sur le site de Fides :
http://www.fides.org/fr/news/36356-AMERIQUE_NICARAGUA_Denonciation_de_l_Eveque_d_Esteli_de_la_persecution_sournoise_declenchee_a_l_encontre_de_l_Eglise#.UmegryheaDJ
Et http://www.fides.org/fr/news/36312-AMERIQUE_NICARAGUA_Appel_de_l_Eveque_de_Jinotega_apres_les_violences_dans_les_zones_rurales_les_armes_ne_constituent_pas_un_instrument_efficace_pour_revendiquer_des_droits#.Umek8SheaDI
I.C