L’agence Zenit fait état d’un dossier en cours d’examen à Yad Vashem : le champion cycliste Bartali devrait bientôt être déclaré “Juste parmi les Nations”.Gino Bartali (1914-2000) est un coureur cycliste italien, professionnel de 1935 à 1954. Excellent grimpeur, il a notamment gagné deux Tours de France et trois Tours d’Italie. Mais aujourd’hui, c’est comme sauveur de juifs persécutés pendant la guerre que ce catholique très pieux revient à la une de l’actualité. Quelque 800 personnes lui devraient la vie.
Le dossier pour le déclarer « Juste parmi les nations » en cours d’examen à Yad Vashem, devrait aboutir prochainement rapporte Zénit :
« (…) D’après le rabbin Levi, de Florence, « les résultats des enquêtes de la Commission seront certainement positifs ». C’était certainement un de ces authentiques Toscans bourrus, mais Gino Bartali, le grand champion italien de cyclisme, n’a pas hésité une seconde à risquer sa vie pour sauver celle de centaines de juifs pendant les années tragiques de la Shoah. Dans les années 1943-1944, pendant ses entraînements en Toscane, en Ombrie et en Émilie-Romagne, Bartali a caché des faux papiers dans le cadre de sa bicyclette pour aider ceux qui étaient persécutés à fuir l’horreur nazie.
D’après les reconstitutions historiques, les papiers étaient imprimés à Assise, dans la typographie de Luigi et Trento Brizi, pour être ensuite transportés en cachette par le cycliste, dans ses relais réguliers, avec les photos pour les cartes d’identité… (Lire la suite sur le site de Zenit )
Le site Pop & Sport donnait déjà l’an dernier des précisions sur la conduite héroïque -et sur la profonde humilité- de Gino Bartali :
« … vainqueur du Tour d’Italie (1936, 1937-et 1946 NdE) et du Tour de France (1938, 1948), Gino Bartali a (…) réussi un autre exploit entre 1943 et 1945 en faisant passer de faux papiers pour sauver 800 juifs italiens. (…).
« Depuis Florence, il se rendait ainsi au couvent de San Quirico, près d’Assise. Mais ce trajet de 200 kilomètres n’était pas dû au hasard, apprend-on grâce aux recherches de son fils. En fait, Gino Bartali parcourut ce chemin plus de quarante fois avec des documents et des photos cachés dans le guidon et sous la selle de son vélo. Une fois arrivé au couvent, il les remettait à la sœur supérieure qui les transmettait à une imprimerie clandestine où ils étaient falsifiés.»
« Le bien, c’est quelque chose que tu fais, pas quelque chose dont tu parles »
« L’opération a permis à 800 Juifs de fuir l’Italie de Benito Mussolini pour trouver refuge en Suisse. Gino Bartali, lui, n’a jamais eu de problème grâce à sa notoriété. (…)
Surtout, le champion n’avait jamais parlé de cette histoire à ses proches, ni à son entourage.
« Le bien, c’est quelque chose que tu fais, pas quelque chose dont tu parles », expliquait-il. « Certaines médailles sont accrochées à ton âme, pas sur ton blouson ».