Campagne de Carême 2025
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Le carême est un temps de désert certes. Mais qui dit désert ne dit pas forcément souffrance, subissement, et austérité dans le sens d’une froide et sévère rigidité. Dieu ne veut pas le sacrifice pour le sacrifice, mais pour la dilatation et le dépouillement du cœur afin de libérer toute notre capacité d’aimer et de nous donner en vérité. "Est-ce là le jeûne qui me plaît, un jour où l’homme se rabaisse ? S’agit-il de courber la tête comme un roseau, de coucher sur le sac et la cendre ? Appelles-tu cela un jeûne, un jour agréable au Seigneur ?" (Isaïe, 58.5). Dans cette optique, voici quelques idées dont charger son sac de route pour ces 40 jours.
1Identifier ce qui est source de démotivation

Afin de se défaire de l’idée que le carême est une période triste, il est bon de commencer par identifier ce qui est source de démotivation ou de lassitude dans le carême. Présentons très simplement nos difficultés au Seigneur, sans culpabiliser, afin de Lui laisser la possibilité de nous en libérer. Serait-ce la longueur de ce temps ? Ai-je du mal à discerner ou choisir ce sur quoi porter mon attention ? Ou au contraire est-ce le fait de me séparer de ce que je sais être un attachement désordonné qui me fait mal ?
2Décider dès le réveil d’aimer sa journée

Quoiqu’il se passe, quelles que soient les déconvenues et difficultés que nous allons vivre, convainquons-nous que Dieu ne nous laisse pas seul une seconde, qu’il nous est donc permis de lâcher prise et vivre dans la joie cette journée qui s’offre à nous. Demandons-lui d’aimer notre vie telle qu’elle est, de vouloir ce qu’Il veut. Ainsi nous avons toutes les chances de voir Sa Paix imprégner peu à peu notre être tout entier.
3Changer son regard sur le jeûne

"Le jeûne qui me plaît, n’est-ce pas ceci : faire tomber les chaînes injustes, délier les attaches du joug, rendre la liberté aux opprimés, briser tous les jougs ?" (Isaïe, 58.6). Ce jeûne-là est tout le contraire d’une souffrance ! C’est un don fait à Dieu qui nous le rend dans la liberté incroyable que nous éprouvons au cœur même du détachement. Choisissons un jeûne dont nous sommes convaincus qu’il nous fera du bien et nous rendra plus libre, mais n’en prévoyons pas trop les détails et laissons la spontanéité prendre sa place. Ainsi nous ne "compterons" pas toutes les fois où nous avons échoué, mais toutes les fois où nous avons dit "oui" à l’inspiration de l’Esprit saint.
4Sortir de soi-même

C’est le merveilleux programme qu’offre l’Église dans l’aumône. L’aumône de ses deniers, de son temps, de son sourire, d’une parole valorisante… Tisser des liens en organisant ou prenant part à un repas paroissial, rendre plus palpable notre charité fraternelle en prenant part à une maraude. Les occasions de faire le bien et de nous départir de notre "moi" ne manquent jamais.
5Rendre le Seigneur plus présent à sa journée
Pourquoi ne pas laisser le Seigneur renouveler sa manière de prier ? Notre part à nous réside dans notre disponibilité à Dieu. Et la sienne est d’agir. Prenons un rendez-vous quotidien avec Dieu et notons-le dans notre agenda. Petit à petit, apprenons à nous en réjouir comme d’un rendez-vous avec un ami. Oraison, lecture de la Bible, messe, prière personnelle soutenue par le coin prière d’Aleteia ou le Compagnon de carême de Magnificat, nombreux sont les moyens et supports permettant d’ouvrir la porte de notre âme sur le Ciel.
Qu’au terme de ces 40 jours, nous puissions crier : "Ô terre, ne crains plus ! Exulte et réjouis-toi ! Car le Seigneur a fait de grandes choses." (Joël, 2.21).