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Chanteuse, chef de chœur, professeur de chant… Le parcours de Mathilde Kohn prouve qu’il n’est jamais trop tard pour suivre sa véritable vocation. C’est à l’Institut Catholique d’Études Supérieures (ICES) qu’elle a trouvé le point de départ de sa carrière exceptionnelle, un chemin où la musique, la pédagogie et l’épanouissement personnel se sont entrelacés. Pourtant, rien ne prédestinait cette trentenaire à une carrière dans la musique, elle qui avait intégré une licence de biologie à l'ICES pour devenir… institutrice.
Un parcours au service de la musique et de la pédagogie
"Je me suis inscrite en biologie pour obtenir la licence la plus littéraire des sciences. Je fais de la musique et du chant depuis mes 3 ans, mais je n’avais jamais envisagé d'en faire une carrière, estimant que cela ne restait qu’un simple hobby", explique Mathilde à Aleteia. Pourtant, le Seigneur en a décidé autrement. Grâce à l'ICES, Mathilde a pris pleinement conscience de son potentiel musical en créant le chœur étudiant Haut les Chœurs avec l’aide du père Olivier Monniot, aumônier des étudiants de la Roche-sur-Yon.
"Mathilde était une travailleuse appliquée, même si ses études ne la passionnaient pas. Elle s’est énormément investie dans l’animation des messes étudiantes", se souvient le père Olivier, qui a assuré l’aumônerie étudiante à l'ICES de 2009 à 2015. C’est à lui que Mathilde s’est adressée pour proposer l’idée d’un chœur. "Lors de ma première année de licence, je me suis retrouvée à animer des messes. Je critiquais un peu ce qui se faisait, et après réflexion, je me suis dit qu’il serait plus utile de mettre la main à la pâte plutôt que de râler. Avec mes colocs, nous avons décidé de créer une chorale, qui est rapidement passée de quelques personnes à une trentaine de choristes", se souvient-elle.

Ayant vu ses capacités à entraîner les autres étudiants et à les faire progresser, le père Olivier lui a proposé d’organiser des concerts. Rapidement, d’autres projets ont vu le jour, comme l’animation liturgique de la grand-messe au Mont-Saint-Michel lors d’un pèlerinage des étudiants. Ce chœur étudiant a révélé à Mathilde sa véritable vocation : celle de chef de chœur, bien qu’elle admette humblement ne pas avoir tout de suite eu le charisme nécessaire pour mener à bien cette mission. Pourtant, ceux qui ont travaillé avec elle disent le contraire.
"Mathilde possède un dynamisme et un enthousiasme incroyablement communicatifs. C’est impressionnant !", confie le père Olivier, qui a aussi chanté sous sa direction. Quitterie, amie de longue date et l’une de ses premières choristes, garde également de bons souvenirs de cette époque. "Elle a toujours eu une autorité naturelle. Elle mettait beaucoup d’énergie dans la direction de la chorale et savait nous motiver", raconte cette mère de cinq enfants, qui a aussi fait ses études à l’ICES et était en coloc avec Mathilde.
Haut les Chœurs a ainsi permis à Mathilde de découvrir sa véritable vocation. La chorale de l'aumônerie étudiante de La Roche-sur-Yon existe toujours. Constituée de 80 à 90 choristes, elle est chapeautée par le père Olivier. "À la Roche-sur-Yon, nous avons beaucoup d’étudiants qui sont ravis de participer à cette chorale, qui les aide notamment à développer leur foi. Chaque année ou tous les deux ans, un étudiant prend la direction du chœur", précise-t-il.
L'ICES, un tremplin vers l'épanouissement personnel et professionnel
Après avoir obtenu sa licence de biologie, Mathilde a poursuivi ses études en musique au conservatoire de Nantes tout en obtenant une licence en musicologie. "Je me suis inscrite à tous les cours possibles pour me former au mieux et me mettre à niveau", confie-t-elle. Depuis, elle ne cesse de se former pour se perfectionner. Parallèlement, elle a continué à diriger la chorale de l’ICES pendant deux ans, avant de décrocher un emploi à la Maîtrise de la cathédrale de Rennes. En 2015, elle s’est installée à Paris et s’est spécialisée dans la musique sacrée et baroque. Son emploi du temps dense comprend l’enseignement du chant au séminaire de Paris, dans des écoles préparatoires comme Ginette et Daniélou, ainsi que la direction de chœurs d’enfants et d’adultes à la paroisse Notre-Dame de la Salette (Paris XVe) et à Rueil-Malmaison. "Mon crédo est que tout le monde est capable de chanter. Je souhaite que les gens se révèlent par le chant", affirme-t-elle.

De ses études à l’ICES, Mathilde garde un souvenir empreint de gratitude et d’affection, car l’institut s’est révélé pour elle bien plus qu’un simple lieu d’apprentissage académique. Il a été un véritable tremplin pour son épanouissement personnel. Le foyer Sainte-Thérèse, où elle a résidé, lui a offert un cadre propice à sa maturation et à sa découverte de soi. La diversité des filières et l’accompagnement individualisé des étudiants lui ont permis de s’épanouir tant sur le plan humain que professionnel. "C’est l’une des rares facultés à proposer une option théologie en cursus biologie, et elle organise des témoignages pour nous faire réfléchir au-delà de notre filière", souligne-t-elle. Si l’ICES lui a permis de trouver sa voie, l’Institut lui a aussi permis de se faire de nombreux amis partageant les mêmes valeurs. Mais surtout, grâce à l’ICES, Mathilde a trouvé l’amour.
"C’était – et c’est toujours – un chef qui rend possible ce qui semblait impossible. Un chef qui sait être à la fois ferme et douce. Elle réussit à faire entrer ses chanteurs au cœur de ses projets, non pas comme des rouages d’une machine, mais comme des membres indispensables d’un même corps battant au rythme d’un même chœur", se souvient Arthur, l’époux de Mathilde. Pour conquérir le cœur de la jeune femme, il n’a pas hésité à intégrer la chorale pendant leurs études. "Il voulait mettre toutes les chances de son côté", sourit Mathilde.
"Nous avons vécu notre première année à l’ICES dans le même foyer (merci Sainte-Thérèse !)", sourit Arthur. La première chose qui l’a frappé chez Mathilde, c’est sa force de caractère. "Après dix ans de mariage, c’est toujours ce qui me marque le plus. Elle bouge littéralement des montagnes par la force de ses convictions et de sa volonté. Mais cette force n’est que la partie visible d’un iceberg constitué d’une foi profondément ancrée, d’un travail acharné et d’une grande capacité à bien s’entourer", confie-t-il. Et d’ajouter : "Elle touche les cœurs avec une délicatesse incroyable. C’est d’autant plus remarquable dans le cadre de la liturgie ou de la musique sacrée, où son chant devient une prière qui vous englobe entièrement."
Bien qu'Arthur n'ait pas fait carrière dans l’art mais dans une société d’intégration de solutions logicielles où il est responsable commercial, il soutient son épouse dans tous ses projets. "Il m’a toujours dit : fonce dans ton métier passion", se souvient Mathilde. Ensemble, le couple a publié en 2020 un livre-CD intitulé Lorsque tout dort, mêlant mélodies françaises accompagnées à la harpe par Eloïse Fares et illustrations réalisées à l’aquarelle par Arthur. Ce projet, qui allie musique et art visuel, témoigne de la créativité débordante de Mathilde et de son désir d’enrichir l’expérience musicale par d’autres formes d’expression.
En partenariat avec l'ICES, Institut Catholique de Vendée
