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Le sort des enfants, un thème omniprésent dans la pensée du pape François

POPE FRANCIS
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Emma Gatti - publié le 07/02/25
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À l’occasion d’un sommet cette semaine au Vatican sur les droits des enfants, le Pape a annoncé la préparation d’une lettre ou d’une exhortation apostolique sur les enfants. Un projet qui traduit le souci constant du pape pour les jeunes générations.

"Rien ne me réjouit davantage que de rencontrer des enfants : petit, j’ai eu mes maîtres du sourire ; maintenant que je suis vieux, les enfants sont souvent mes mentors". La dernière autobiographie du pape (Espère, Albin Michel) est l’occasion pour le lecteur d’une rencontre avec un "pontife grand-père" désireux de laisser un héritage spirituel aux plus jeunes, ces "champions de spontanéité et d’humanité". À 88 ans, le pape François a annoncé vouloir leur consacrer un document qui prendra la forme d’une lettre ou d’une exhortation apostolique. Il en a fait l’annonce lors d’un sommet inédit sur les droits des enfants réunissant au Vatican des personnalités telles que la reine Rania de Jordanie ou bien l’ancien vice-président américain Al Gore.

Rien ne me réjouit davantage que de rencontrer des enfants : petit, j’ai eu mes maîtres du sourire ; maintenant que je suis vieux, les enfants sont souvent mes mentors

Pour l’Argentin, les enfants sont d’abord un témoignage de vie, une attitude à contempler car Dieu lui-même s’est fait petit enfant. Et d’en décrire les qualités qui devraient inspirer les adultes : "Il vit le présent, Il est confiant, intéressé, compréhensif, Il ne condamne pas, Il est enthousiaste, Il s’émeut, se réjouit". Lors des audiences à Rome ou bien durant ses déplacements à l’étranger, le pape sud-américain manifeste une attention sincère pour les petits. En Corse, peu avant Noël, il en a béni des dizaines dans les rues d’Ajaccio, et probablement des centaines à l’occasion de son déplacement en Asie du sud-est et en Océanie, en septembre. Preuve d’une délicatesse toute "grand-paternelle" de sa part, on a pu constater lors de ses derniers bains de foule qu’il préférait désormais donner des friandises aux bambins plutôt que les traditionnels chapelets du Saint-Père. "Quand je les prends dans mes bras lors des audiences place Saint-Pierre, les enfants sourient la plupart du temps. D’autres me voyant tout habillé de blanc, me prennent pour le médecin venu leur faire une piqûre et se mettent à pleurer", s’amuse à raconter le pape dans son autobiographie.

Blotti sur le cœur du pape

Mais cette affection pour les très jeunes générations s’accompagne chez François d’une profonde inquiétude : celle de les savoir souffrir à cause du monde des grands. "Rien n’a plus de valeur que la vie d’un enfant", a-t-il insisté en début de semaine devant la cinquantaine de responsables réunis pour la défense des droits des plus jeunes. Des droits qui commencent dès le temps de la grossesse, rappelle-t-il parfois avec fracas en dénonçant le recours à l’IVG. Des droits qui incluent celui de vivre en paix et en sécurité, de se nourrir, de s’instruire ou de passer du temps avec ses parents. "Les enfants souffrent de la séparation ou du manque d’amour des parents", martelait-il par exemple lors d’une audience en octobre. "N’hésitez pas à perdre du temps avec vos enfants, jouez avec eux !", encourageait-il déjà lors de sa première année de pontificat.

Rien n’a plus de valeur que la vie d’un enfant

Mais la douleur la plus souvent exprimée par le pontife est celle de les voir confrontés au chaos de la guerre. Lundi, en marge du sommet, le pape François s’est laissé enlacer par un petit ukrainien de 9 ans, le visage brûlé par l’exposition d’un missile en juillet 2022, a rapporté Vatican News. C’était la troisième fois qu’ils se serraient dans les bras. En décembre 2023, le petit Roman s’était blotti sur le cœur du pape François, le visage entièrement masqué et les mains gantées pour protéger son corps blessé.

Affligé par les ravages des conflits, le pape raconte dans Espère distribuer "à chaque occasion" une image illustrant selon lui le symbole de la "barbarie inhumaine" des guerres. La photo montre un enfant portant sur son épaule son petit frère mort des suites des radiations de la bombe atomique lancée sur Nagasaki. "J’ai beaucoup prié en regardant cet enfant. Puis j’ai eu l’idée de la publier, d’en faire une carte postale à distribuer. J’y ai simplement ajouté un titre : "le fruit de la guerre"".

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