Ils sont quarante à avoir pris la mer et vont franchir la ligne de départ du tour du monde sans escale, sans assistance et en solitaire. Quarante légendes à écrire dans les pages d’un livre à transmettre aux générations futures : "quarante aventuriers, chacun son bateau, chacun sa course, chacun son cap, quarante histoires à raconter, quarante sources de respiration et d’inspiration" souligne, enthousiaste, Yannick Moreau, le maire des Sables d’Olonne. Quarante marins, au-dessus d’eux, drones et hélicoptères de toutes les télévisions retransmettant cet événement planétaire du plus grand stade du monde, la course de tous les superlatifs. « l’Everest des mers » qui va s’élancer des « Champs-Elysées de la mer ».
Les entourent pour ce départ une grande armada de navires, les teams et les intimes les accompagnent jusqu’à la dernière limite et vont bientôt partir. Maintenant, c’est seuls qu’ils vont affronter les quarantièmes rugissants et le plus grand combat de tous, celui contre eux-mêmes. Il est bientôt 13h02, le compte à rebours de cette course légendaire est lancé.
Dix. 10 novembre, le grand départ est arrivé.
Neuf. De 1989 à 2021, ce sont neuf éditions de légende déjà vécues sur les océans.
Huit. Dès huit heures, c’est un par un que les bateaux traverseront le chenal saluant les foules venues nombreuses pour encourager les aventuriers.
Sept. Le coût de fabrication d’un IMOCA dernière génération s’élève à 7 millions d’euros.
Six. C’est le nombre de femmes embarquées dans la course : Sam Davies, Isabelle Joschke, Pip Hare, Clarisse Crémer, Justine Mettraux, et la benjamine de l’édition, Violette Dorange à 23 ans seulement.
Cinq. Comme les cinq participations au compteur du roi Jean, Jean Le Cam. Sauvé une fois, sauveur l’autre fois, doyen de la course et véritable légende vivante. Il s’élance cette année pour la sixième fois !
Quatre. C’est tous les quatre ans, après une dernière édition impactée par le Covid, et en attendant la prochaine où s’annoncent déjà des grands noms, un rendez-vous incontournable de l’aventure en mer.
Trois. Nos héros auront trois caps à passer : Bonne Espérance, Leeuwin et Horn.
Deux. Ils sont deux marins au parcours atypique. Damien Seguin et Jingkun Xu n’ont qu’une seule main, mais prouvent par leur participation qu’on peut relever les plus grands défis, même avec un handicap. Deux, c’est aussi les deux Everest de Maxime Sorel, après avoir gravi l’Himalaya, place à son tour du monde.
Un. Port unique, celui des Sables d’Olonne, port de départ et d’arrivée. Un public unique en son genre, une seule ferveur, une seule même fête pour le premier comme pour le dernier.
Il est 13h02, la course peut démarrer.