Deux saintes qui s’accordent bien. Si sainte Cécile chantait, sainte Élisabeth de la Trinité jouait ! Musicien ou simple joueur d’instrument, si vous priez sainte Élisabeth de la Trinité d'intercéder pour vous, à coup sûr vous ne jouerez plus de la même manière ! À ses 13 ans, la future carmélite reçoit le premier prix de piano au conservatoire de Dijon, ville où elle a vécu une grande partie de sa vie jusqu’à sa naissance au ciel en 1906. Félicité par le quotidien local "Bien Public", la jeune fille ne cherche pas les honneurs, mais tourne sans cesse le regard vers son créateur.
Jouer pour le Christ
Pour sainte Élisabeth, jouer du piano est un moyen de rechercher Celui qu’elle appelle son grand amour, le Christ. Un jour, elle donne un conseil à une enfant, terrorisée de jouer lors d’une séance musicale : "Oublie tous ceux qui t’écoutent et crois-toi seule avec le Maître divin. Alors, on joue pour Lui avec toute son âme et l’on fait sortir de son instrument des sons pleins, à la fois puissants et doux… ", lui explique-t-elle. Si Dieu nous rejoint dans la profondeur de notre âme, pour sainte Élisabeth, la musique est un moyen de lui exprimer son amour.
Si au piano Élisabeth est une virtuose, la différence se trouve dans la foi qu’elle y apporte. Ce qu’elle joue, elle le vit, son entourage l’a bien remarqué. "Il y avait quelque chose qui émanait d’elle, quelque chose qui venait des profondeurs de son être, et qu’elle traduisait dans son jeu musical d’une manière surnaturelle", confiera une élève du même conservatoire. La musique, Élisabeth l’a vu comme un don à offrir à Dieu,jusqu’à son dernier souffle. "Très musicienne, sur son lit de mort, elle tenait les mains comme un clavier", témoigne sœur Agnès. C’est désormais au cœur de l’harmonie céleste qu’Élisabeth intercède.