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Entre deux ouragans, des religieuses aident ceux qui traversent une tempête intérieure

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John Burger - publié le 13/10/24
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En assurant une mission paroissiale sur l'île Tybee en Géorgie, aux États-Unis, auprès des personnes fuyants les ouragans Helene et Milton, les religieuses des Filles de Marie de Nazareth ont aidé des dizaines de personnes à revenir à Dieu.

Au lendemain de l’ouragan Helene qui a balayé le sud-est des États-Unis et juste avant l’arrivée de l’ouragan Milton, les catholiques d’une communauté côtière de l’Atlantique ont fait l’expérience similaire à celle de Jésus dans le bateau des pêcheurs ballotté par la tempête sur la mer de Galilée.

Tybee Island est l’une des îles-barrières de Géorgie sur l’Atlantique, juste à l’extérieur de la ville historique de Savannah. C’est un endroit très fréquenté en été, mais pendant les mois creux, de nombreuses maisons de vacances et locations sont vides, seuls quelques 3 000 habitants y résident toute l’année. Lorsque l’ouragan Helene a tracé un chemin mortel du golfe du Mexique jusqu’aux Appalaches, Savannah et Tybee Island ont échappé à ses pires effets. C’était donc un bon endroit pour se réfugier pour les habitants des régions qui se trouvaient du jour au lendemain sans électricité ni eau.

Profitant du fait que l’île était pleine, le père Brett Brannen, le curé de la seule église catholique de Tybee Island, dédiée à l’Archange Michel a décidé d’organiser une missions paroissiale et une grande évangélisation de porte à porte. Pour ce faire, il a fait appel aux des Filles de Marie de Nazareth, dirigée par Mère Olga, originaire d’Irak, qui a aidé le cardinal de Boston Sean O’Malley à fonder cette nouvelle communauté. « Je veux aller de porte en porte et frapper à chaque maison de Tybee Island pour inviter les gens à Jésus », lui a expliqué le père Brannen a l’invitant à diriger une mission paroissiale.

Un moment providentiel

Ainsi, fin septembre, les Filles de Marie de Nazareth sont arrivées au Tybee Island. En plus de l’heure sainte, 60 minutes pour rester en présence de Dieu, dans la petite église en bois de Saint Michael, le père Brannen a proposé d’apporter l’Évangile directement à la population. En faisant du porte-à-porte avec des "cadeaux catholiques" que les sœurs et les paroissiens avaient préparés – avec des choses comme un Nouveau Testament, une carte de prière et de l’eau bénite – les sœurs et leurs assistants ont découvert des personnes qui traversaient des tempêtes intérieures. Un homme a dit qu’il n’avait pas assisté régulièrement à la messe à cause de l’alcoolisme, un autre parce qu’il avait subi des abus dans l’Église. Travaillant en petits groupes et conduites par les paroissiens, les sœurs ont ainsi frappé à environ 300 portes. 

"Avec chaque personne que nous avons rencontrée, nous avons entendu des histoires de tempêtes qu’elle avait subies et de celles de ses proches", a raconté Mère Olga à Aleteia. Comme Jésus était dans le bateau des apôtres pendant une tempête sur la mer de Galilée, les sœurs ont senti qu’elles pouvaient monter à bord de ce "bateau" des personnes souffrant d’une perte, d’une séparation, d’une maladie ou d’une dépendance. "Un couple a raconté que de gros arbres sont tombés sur leur maison et l’ont presque brisée en deux morceaux. Ils ne peuvent pas vraiment la réparer. Tout a disparu. Ils ont tout perdu. Il y avait une autre famille qui possédait 50.000 poulets, une entreprise familiale. Ils ont tout perdu", s’est souvenu Mère Olga. En demandant aux gens "Comment pouvons-nous prier pour vous ?", elles ont recueilli près de 350 intentions de prière qui ont été dactylographiées et déposées sur l’autel de l’église. Parmi les personnes qu’elles avaient rencontrées nombreuses ont accepté d’assister à un service de guérison à Saint-Michel et, selon Mère Olga et le père Brannen, cette expérience a été en quelque sorte une bouée de sauvetage pour elles.

Retour massif à l'Église

À l’église, le Saint Sacrement était exposé dans un ostensoir sur l’autel et enveloppé dans un tissu spécial. Les gens étaient invités à s’approcher, à s’agenouiller devant le Christ dans l’Eucharistie et à toucher le tissu, tout comme la femme atteinte d’une hémorragie avait été guérie lorsqu’elle avait touché le vêtement du Seigneur (Mt. 9, 20-22). Betty Jayne Hendrix, paroissienne de longue date, a observé que de nombreuses personnes ont été profondément émues par l’expérience, plaçant le tissu sur différentes parties de leur corps qui avaient besoin de guérison et s’en allaient en larmes.

Le père Brett Brannen et le père John Lyons, prêtre à la retraite, ont offert l’onction des malades, et un prêtre en visite a entendu les confessions. À la fin, il y avait encore une file d'attente devant le confessionnal, alors les pères Brannen et Lyons sont intervenus. Au total, les confessions ont duré quatre heures. À la fin de la semaine, la paroisse a célébré une messe en plein air sur le port, comme chaque année pour célébrer la fête de saint Michael. "J’ai vu au moins cinq personnes que je n’avais pas vues à l’église ou à la messe depuis 5-10 ans, certaines même plus longtemps", a déclaré Betty Jayne Hendrix. Un retour dans la maison de Dieu qui n’aurait peut-être pas eu lieu sans cette mission paroissiale des Filles de Marie de Nazareth des de Tybee Island.Le Père Brannen espère que les gens continueront à revenir. "Nous avons tellement d’histoires de personnes qui avaient juste besoin de ce petit coup de pouce pour dire : "Nous vous aimons. Nous nous soucions de vous"", a-t-il déclaré. 

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