Pour visiter l’Indonésie, la Papouasie-Nouvelle-Guinée, le Timor oriental et Singapour, le pape François, âgé de 87 ans, a effectué un véritable périple, avec 44 heures de vol. Pour gagner le Luxembourg le 26 septembre et la Belgique du 26 au 29 septembre, le voyage sera autrement plus court. Mais dans quelles conditions de confort le pontife voyage-t-il ? En avion, le pape François occupe systématiquement le premier rang gauche de l’appareil, juste derrière la cabine de pilotage. Les autres passagers respectent une certaine hiérarchie assumée : plus on se trouve proche du pape, plus on est important. Au fond de l’appareil, on retrouve toujours les journalistes, séparés de l’espace papal par des rideaux tirés.
Pour les médias, le siège du pape François devient une sorte de ligne de mire qu’on observe en passant la tête par le couloir dans le but de voir dépasser un bout de son camail blanc, voire parfois son zucchetto assorti. Mais, depuis les postes arrières, on ne sait pas grand-chose de ce qui se passe aux premier rangs, voire même de ce à quoi ressemble ce compartiment, sinon par certains témoignages ou photos de privilégiés. Lors de cette tournée, une journaliste d’Indonésie qui fêtait son anniversaire le jour du vol pour Singapour, a été accompagnée par le directeur de salle de presse du Saint-Siège jusqu’à l’avant de l’avion. Très émue, elle n’a pas fait attention à tous les détails, mais a pu remarquer le fait que le pontife disposait de plus d’espace pour les jambes et qu’une icône de la Vierge argentine de Lujan avait été installée, et devant laquelle avaient été déposées des fleurs.
Le confort dépend de la compagnie
Mais le Pape vole-t-il pour autant en première classe ? Le confort du Pape varie en fait selon la compagnie empruntée. Pour aller de Rome à Jakarta, le pape a volé sur un A330 d’ITA Airways qui comportait, selon une photo publiée par un passager proche du pape, le jésuite Antonio Spadaro, un vrai siège de première classe et un large écran. En fonction des compagnies, le confort peut néanmoins varier. Une hôtesse de la compagnie Garuda Indonesia, interrogée par nos soins, s’est limitée à affirmer que le Pape était “très bien installé” lors de son vol entre Jakarta et Port Moresby. Les conditions auraient en revanche été plus rustiques, à bord du C-130 de l’Australian Air Force qui s’est chargé du vol délicat aller-retour entre Port-Moresby et Vanimo, en Papouasie-Nouvelle-Guinée.
Un voyage en business ?
Pour les vols des compagnies Air Niugini et Aero Dili, les compagnies aériennes de la Papouasie-Nouvelle-Guinée et du Timor oriental, les avions étaient plus modestes et le pape avait un siège beaucoup plus “standard”. Les journalistes se sont même beaucoup interrogés sur le ressenti du Pape après un atterrissage un peu brutal à Dili, sans obtenir de réponse bien entendu. Une journaliste très expérimentée travaillant pour La Tribune qui voyage avec les papes depuis plus de 30 ans nous confie que le pape François a eu tendance à se contenter d’un siège d’avion de “petite classe affaires” plutôt que de première. Jean-Paul II, assure-t-elle, “volait confortablement mais sans excès”, en laissant un siège libre à côté de lui. Enfin, Benoît XVI “qui n’aimait pas du tout les voyages”, aurait lui voyagé dans des conditions particulièrement confortables, sans que cela ne lui permette de vaincre les graves problèmes de sommeil que de tels déplacements entraînaient pour lui.