Revenons sur cette semaine incroyable de beau sport, de partage des émotions dans le cadre merveilleux de notre Paris éternel. Chacun loue ce qui est beau, réjouissons-nous. Par ailleurs, la polémique sur la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques ne s’est pas tue. Est-ce une chance ? Non, bien sûr, insulter les chrétiens n’est jamais et ce ne sera jamais acceptable et pourtant, que de mépris, de ségrégation, d’attaques contre les croyants ou leurs lieux de prière à travers le monde ! Sans reprendre la liste incessante des persécutions antichrétiennes, évoquons les coptes en Égypte, les Tamouls en Inde, les Arméniens, les chrétiens d’Orient qui seraient en voie de disparition sans une réaction forte et rapide de nations amies. Que de drames aussi dans notre pays, la France du Père Hamel, la France des églises pillées et profanées. Et voilà que l’on en rajoute, sous prétexte d’art — l’art a bon dos — en nous infligeant une scène dégradante et vulgaire qui se voulait parodie, sans le dire tout en le disant, de la Cène.
Un changement historique
Quelle différence, pour nous Français, entre cet événement et les très nombreuses agressions dont les chrétiens et les catholiques en particulier font l’objet quasi quotidiennement ? Elle est fondamentale. Quelques jours après ce vendredi inaugural, la polémique continue et les dénonciations sont venues de partout. En France, les évêques ont pris la parole vite et courageusement : c’est leur rôle, ils l’ont assumé et nous les en remercions. Les autres religions se sont jointes à ces dénonciations, des philosophes, des politiques de tous bords ont exprimé leur dégoût de ce moment stupide et veule. Que Philippe de Villiers s’indigne, on le comprend, qu’il soit rejoint par Jean-Luc Mélenchon, c’est plus rare. D’autant qu’ils sont suivis par Alain Finkielkraut, Michel Onfray et Béatrice Levet et d’autres penseurs qui ont la force de prendre le contrepied à l’esprit du temps, le wokisme ambiant. Quelle différence aussi quand dans le monde entier, en Amérique et sur les autres continents, des voix protestent et condamnent la parodie et ces scènes de dérision du christianisme, ce spectacle irrespectueux ?
La différence, et l’événement est majeur, c’est un changement historique des comportements : les chrétiens relèvent (enfin) la tête. Ils ne sont plus les moutons menés à l’abattoir dans un "esprit de tolérance". Osera-t-on maintenant se moquer de la foi des chrétiens ? Osera-t-on désormais sous prétexte de création artistique prendre le risque de lever une nouvelle vague d’indignation ?
Savoir répondre
Certes, nous aurons d’autres profanations, d’autres attaques contre les catholiques qu’il est convenu de considérer comme ultra ou de droite traditionnaliste quand ils sont simplement blessés dans leur foi et les visages du catholicisme sont divers dans notre Église et que c’est bien ainsi. Nous aurons à souffrir de nos propres erreurs et des déviances de certains des nôtres, car l’Église est composée de pécheurs et le reconnaît, mais nous saurons répondre, prendre la parole, mobiliser des alliés de bonne volonté qui ont conscience de la valeur de nos racines chrétiennes communes, quelle que soient leurs croyance.
Nous, catholiques, devons être fiers des réactions de nos pasteurs, de nos élites intellectuelles, fiers aussi de nous sentir compris et soutenus dans le monde. Entendons la leçon, nous en aurons besoin et nous saurons s’il le faut résister avec fierté et détermination et joie de croire. Car c’est une question de justice. Et maintenant, continuons à profiter de ces beaux jeux parisiens et français. Une fête pour tous.