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Les petites vertus du quotidien : la sincérité

Thérèse Puppinck - publié le 01/08/24
Pour encourager et fortifier toutes les bonnes volontés, Aleteia a identifié, à la suite de Mgr Chevrot, une série de petites vertus du quotidien qui rendront vos vacances merveilleuses et inoubliables, promis ! Aujourd’hui la sincérité.

La petite vertu de sincérité est peut-être plus subtile à présenter et à vivre que ses sœurs. Elle va de pair avec la vertu de discrétion qui sera demain au programme. La sincérité, c’est ne vouloir dire que des choses vraies. La sincérité porte à la fois sur ce que nous pensons et sur ce que nous faisons. Il y a plusieurs degrés dans le manque de sincérité. Quand un enfant s’embrouille dans les explications qu’il donne sur sa conduite, les parents voient tout de suite qu’il est en train de prendre quelques libertés avec la vérité. Ce n’est pas encore un gros mensonge objectif, mais c’est déjà une entorse à la vérité. Si les enfants ont fréquemment ce type de réaction, souvent par peur d’être grondés, les adultes adoptent aussi parfois ce comportement. Il est important d’être très vigilant, car l’absence de sincérité constitue un certain abus de confiance. Elle risque d’ouvrir la porte à des tromperies plus graves et des mensonges assumés.

Bien sûr, l’absence de sincérité n’a pas toujours des conséquences dramatiques, loin de là. Qui n’a jamais forcé le trait pour corser l’intérêt d’une histoire ? Si la rascasse pêchée il y a trois ans grossit d’année en année dans les récits de l’oncle Jules, elle se transforme en source d’amusement et peut devenir un classique de la mythologie familiale. Cependant, l’exagération ne doit pas devenir une habitude, et elle ne doit pas rendre la vérité méconnaissable. On doit par ailleurs être vigilant à ne pas exagérer par vanité, pour se donner le beau rôle. Attention aussi à ne pas travestir la vérité dans le but de flatter les autres. Flatter quelqu’un, c’est le tromper.

Dans les discussions, et surtout dans les discussions familiales, on considère parfois inopportun de contredire nos interlocuteurs. Prenant le prétexte de la charité, on préfère acquiescer plutôt que de discuter et d’argumenter. Cependant, la vraie charité n’oblige pas à adopter n’importe quelle opinion. Elle demande seulement de parler avec délicatesse afin de ne pas froisser les autres en exprimant un point de vue différent.

Le silence, parfois ennemi de la sincérité

Un autre piège mérite d’être souligné pour ne pas risquer de tomber dans la dissimulation. Le silence peut être, dans certains cas, un ennemi de la sincérité. Par exemple, si on nous pose une question, on a parfois besoin de rentrer dans toutes sortes de détails et de commentaires pour donner une réponse satisfaisante. La tentation est alors forte, par paresse, lassitude, ou simplement manque de temps, de simplifier et de schématiser. On s’éloigne ainsi progressivement de la vérité.

De prime abord, cette habitude paraît anodine, mais elle est cependant risquée car on crée alors, au sein du foyer, des zones fermées aux autres où l’individualisme s’épanouit progressivement et distant les liens familiaux. S’il est plus simple de ne pas tout dire, un jour il sera peut-être plus simple de ne rien dire du tout, et insensiblement on peut être amené à franchir le pas qui mène au mensonge. La sincérité est le ciment du couple et de la famille ; elle crée un environnement de confiance, un environnement rassurant et épanouissant pour les enfants, mais aussi pour les parents.

Pratique

Les petites vertus du foyer, Mgr Georges Chevrot, Paris, Le Laurier, 2001.
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