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Si la musique n’est plus une discipline olympique, elle reste indissociable des JO

OPERA-GARNIER-SHUTTERSTOCK

L'opéra Garnier, Paris.

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Cécile Séveirac - publié le 31/07/24
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Omniprésente pendant la cérémonie des Jeux Olympiques, la musique a toujours joué un rôle majeur dans cette compétition sportive mondiale où elle a même eu ses propres épreuves. Avec Holy Games et son festival, l'Église catholique a voulu remettre la musique au cœur des JO.

Elle a été omniprésente pendant la cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques, tantôt décriée, tantôt appréciée. De l'opéra au rap, en passant par l'électro, Edith Piaf, la pop d'Aya Nakamura ou le classique, la musique a joué un rôle majeur dans chaque tableau. Fut un temps, la musique n'était pourtant pas seulement destinée à accompagner les moments phares des Jeux : elle était une discipline à part entière.

Si les épreuves se sont finalement éteintes en 1949 sur avis du Comité International Olympique, la musique continue malgré tout, un siècle plus tard, de tenir une place de choix dans les Jeux. Pour les JO de Paris, l'Église catholique a voulu respecter cet héritage musical, explique à Aleteia Gabriel Lefèvre, directeur de la production Rejoyce en charge du festival de musique avec Holy Games. "L'Église en France souhaitait être au cœur des Jeux, avec lesquels elle partage les valeurs de l'olympisme. Dans ce cadre, nous avons choisi de mettre en place un festival de musique à l'église de la Madeleine, qui est le lieu de rassemblement spirituel des sportifs", détaille Gabriel Lefèvre. Depuis le 28 juillet et jusqu'au 9 août, ce festival de musique comprenant 14 concerts de tous genres musicaux se tiendra à l'église de la Madeleine. "Il fallait proposer une programmation diverse, dans tous les styles. Pop louange, musique classique, plus moderne… L'idée est de créer un équilibre pour rassembler chrétiens et non-chrétiens."

Les JO, une compétition pour le corps et l'esprit

"J'ai été très inspiré par la volonté de remettre la musique au centre des Jeux. Je pense que cela prend tout son sens quand on sait que Pierre de Coubertin voulait qu'elle soit intégrée aux épreuves", ajoute Gabriel Lefèvre. Dès la création des Jeux Olympiques modernes, en 1894, le français et catholique Pierre de Coubertin s'attache en effet à façonner une compétition semblable à celle de l'Antiquité où corps et esprit ne font qu'un et doivent être travaillés dans un même mouvement. Or, c'est à Olympie où sont nés les premiers Jeux, que se déroulait une épreuve de musique, plus précisément de salpinx, instrument à vent de la Grèce antique. But du jeu : souffler le plus fort possible. Dès 1912, Pierre de Coubertin intègre donc aux épreuves des disciplines artistiques : sculpture, peinture, littérature, architecture et... Musique.

"L'heure est venue de franchir une étape nouvelle et de restaurer l'olympiade dans sa beauté première", déclarait ainsi Pierre de Coubertin au Figaro en 1904. "Au temps de la splendeur d'Olympie, les lettres et les arts harmonieusement combinés avec le sport assuraient la grandeur des Jeux Olympiques. Il doit en être de même à l’avenir." Béla Bartok, Arthur Honegger, Maurice Ravel, Igor Stravinsky, ou encore Gabriel Fauré composent le jury des JO de 1924, sans parvenir à se mettre d'accord pour désigner un gagnant. "Nous rendrons hommage à tous ces compositeurs ainsi qu'à Pierre de Coubertin lors du concert du 4 août", déclare Gabriel Lefèvre. "C'est un beau moyen de rappeler que la musique a toujours été étroitement liée aux Jeux."

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