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Qui peut célébrer la messe traditionnelle aujourd’hui ?

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Valdemar de Vaux - publié le 24/05/24
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Libéralisée sous les pontificats de Jean Paul II et Benoît XVI, la célébration de la messe tridentine est aujourd’hui limitée. Depuis Traditionis custodes, motu proprio de 2021 qui restreint son usage, qui peut célébrer la messe selon le missel de 1962 ?

En juillet 2021, le pape François a inauguré une nouvelle période dans l’usage du missel de 1962 dans l’Église romaine. Ce dernier, qui n’est plus en vigueur depuis la promulgation du missel issu de la réforme du concile Vatican II en 1969 par Paul VI, n’a pas été abrogé. Dès ce changement de forme du rite, certains fidèles ont voulu continuer à célébrer avec l’ancien missel. Paul VI, le premier, a publié en 1971 un indult pour permettre cette célébration en Angleterre.

C’est surtout Jean Paul II puis Benoît XVI, pour faire la paix dans l’Église et éviter la position schismatique qui a donné naissance à la Fraternité Saint-Pie X, qui ont libéralisé cet usage pour les communautés et même, en 2007, pour tout prêtre qui le souhaiterait. Cependant, le pape François a estimé en 2021, dans un motu proprio intitulé Traditionis custodes, que cette libéralisation ne permet pas de faire de la liturgie le lieu de la communion ecclésiale. Pour cette raison, les règles de célébration de la messe avec le missel de 1962 sont devenues plus strictes.

Une situation encore instable

Aujourd’hui, la situation n’est pas encore stable. Cependant, un prêtre ne peut a priori célébrer la messe ancienne qu’avec l’autorisation de son évêque ou, s’il a été ordonné après la promulgation du motu proprio, celle de Rome. D’une manière générale, les décisions reviennent maintenant aux évêques ou au Saint-Siège. Par exemple, l’érection d’une paroisse qui utiliserait le missel de 1962 dépend désormais du Dicastère pour le culte divin et la discipline des sacrements dirigé par le cardinal Roche. En revanche, tout prêtre nommé dans une paroisse propre déjà existante célèbre de facto avec le missel tridentin.

Après les restrictions estivales, le Saint-Siège a publié en décembre 2021 des réponses à des dubia (doutes émis par des ecclésiastiques et envoyés au dicastère concerné) qui confirment le tournant restrictif. Les communautés traditionnelles, dont le charisme repose en partie sur la liturgie de saint Pie V, s’inquiètent alors de voir que seule l’eucharistie peut être dite, à l’exclusion des autres sacrements. Depuis, la Fraternité Saint-Pierre a obtenu du Pape lui-même la possibilité d’user de tous les livres liturgiques anciens. De sorte que cette jurisprudence permet, pour le moment, à de nombreuses communautés de continuer à vivre de cette liturgie : le Barroux, l’abbaye de Fontgombault et ses filles, les chanoines de Lagrasse, les pères verts, l’Institut du Bon Pasteur, l’Institut du Christ-Roi…

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