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Marie, Camille, Antoine… Ils vont porter la flamme olympique

La flamme olympique portée par un marin au sommet d'un mât du Belem, le bateau qui porte la flamme olympique d'Athènes à Marseille.

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Morgane Afif - publié le 07/05/24
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La flamme olympique arrive ce 8 mai à Marseille et doit passer par Notre-Dame de la Garde. Ils seront plus de 10.000 à se relayer ces prochaines semaines pour la porter jusqu’à Paris, où elle doit arriver le 26 juillet : parmi eux, des hommes et des femmes au parcours inspirant.

Ils sont venus nombreux, en foule, sur l’antique site d’Olympie dans le Péloponnèse, non loin du rivage des eaux ioniennes. C’est sur un autre rivage méditerranéen, à Marseille, au large d’autres eaux turquoises que la flamme olympique accostera le 8 mai à bord du Belem, dernier des grands voiliers de commerce français du XIXe siècle à naviguer encore. Des calanques aux Antilles et la Polynésie française, la flamme olympique traversera la France et ses îles dans un parcours conçu comme un hommage vibrant à ses paysages et à son patrimoine.

10.000 sportifs, anonymes ou personnalités

Ils seront 10.000 “éclaireurs” - sportifs, anonymes ou personnalités publiques - à se relayer en France pour mener jusqu’à Paris, le 26 juillet prochain, la flamme olympiques. “Une majorité des porteurs ont été désignés par les les deux parrains officiels des Relais de la Flamme”, Coca-Cola et la Banque Populaire-Caisse d'Épargne. Les autres porteurs ont été sélectionnés selon diverses modalités : “nomination par un pair, appel à candidature, sélection par tirage au sort ou par un jury, ou encore désignation directe”, détaille le Comité Olympique. Si les noms de plusieurs célébrités ont été annoncés, comme l’astronaute Thomas Pesquet, le rugbyman Romain Ntamack ou l’actrice Charlotte Gainsbourg, ce sont aussi - et surtout - des anonymes au parcours parfois édifiant qui se feront les relayeurs de la flamme olympique.

Parmi eux, des hommes et des femmes au parcours hors-du-commun ou aux engagements édifiants. C’est le cas de Marie Rebatel, engagée dans la lutte contre les violences faites aux enfants et femmes en situation de handicap dans le monde du sport et membre de la Commission indépendante sur l'inceste et les violences sexuelles faites aux enfants (Ciivise). Dans un long message publié sur le réseau social Linkedin, elle cite sainte Mère Teresa : “La vie est un défi à relever, un bonheur à mériter, une aventure à tenter”.

Claude Bougerol, lui, voit la participation de son fils Nicolas au relais comme l’aboutissement d’un long chemin de résilience après sa guérison d’un cancer du foie. Il y a vingt ans, c’est grâce à une greffe d’une partie de foie que son fils lui a donnée que ce père de famille a pu enfin guérir. C’est lui qui a envoyé la candidature de Nicolas, qui brandira bientôt la flamme olympique en souvenir de cette victoire sur la maladie.

Clovène Preumont, elle, s’est engagée à l’âge de 11 ans comme jeune sapeur-pompier volontaire, après avoir obtenu une dérogation en raison de son jeune âge. Devenue étudiante en médecine, à tout juste 19 ans, la jeune femme est restée engagée dans cette mission de volontariat, qu’elle mène de front avec sa pratique de sport et ses études exigeantes. 

Ces héros anonymes qui porteront la flamme

Le centenaire Charles Coste, ancien champion olympique de cyclisme, aura aussi l’honneur de porter la flamme dans ce relais dont il est le doyen. Le plus ancien médaillé olympique français encore en vie et chevalier de la légion d’honneur né en 1924, l’année des premiers Jeux olympiques de Paris, fut médaillé en 1948. Le plus jeune porteur partage avec le doyen sa ville natale : Ollioules, dans le Var. Antoine Avati, 13 ans, portera à son tour le flambeau olympique. Atteint du syndrome de Little, forme de paralysie cérébrale infantile liée à une très grande prématurité à la naissance, il  sera quant à lui fier de promouvoir la Fédération handisport, lui qui pratique le rugby fauteuil.

Charles Coste

C’est aussi en fauteuil que Camille Joffrin, paraplégique depuis ses 16 ans à la suite d'un accident de voiture, poursuit son engagement au service des détenus de la prison de Perpignan où elle est bénévole. Très engagée au sein d’APF France handicap, la jeune femme consacre aussi une large partie de son temps à faire connaître le handicap moteur. Nicolas Virapin est quant à lui le premier sportif français déficient intellectuel porteur d’une trisomie 21 à avoir remporté un titre de champion du monde. Sacré en 2018, lors des championnats du monde d’athlétisme Virtus aux épreuves du 60m, du 200m, de longueur et au triathlon, il est devenu le héro de toute une génération de jeunes sportifs et témoigne désormais d'une ahurissante résilience et d'une volonté de fer pour prouver que les porteurs de trisomie ont aussi toute leur place dans le sport de haut niveau.

Du 8 mai au 16 juillet, la flamme traversera la France et ses territoires d’Outremer, traversant plus de 400 villes et naviguant sur les mers et les océans. Le parcours, lui, se veut comme un bel hommage à notre patrimoine et à ces hommes qui ont fait l’Histoire de la nation : Jeanne d'Arc, Robert Schuman, Charles De Gaulle. Le long de cette route de plus de 12.000 kilomètres, la flamme olympique passera de vignobles en abbayes, parcs naturels, mémoriaux, viaducs et châteaux, pour restaurer aux yeux du monde entier le panache français.

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