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“Ah ! l’église est fermée”. Que faire quand on trouve porte close ?

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Jean-Michel Castaing - publié le 03/05/24
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Qui n’a jamais éprouvé l’amère déception, au cours d’une balade dans la France intérieure, de ne pouvoir entrer dans l’église du village, porte close ? Pour notre chroniqueur Jean-Michel Castaing, grand amateur de sanctuaires ignorés, prier pour la réouverture des églises de nos campagnes est une nécessité. Ces lieux bénis sont le meilleur endroit pour s’entretenir avec le Christ, quelle que soit notre sensibilité religieuse.

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Au cours de mes pérégrinations dans la France profonde, quelle joie est la mienne à l’approche d’un village lorsque j’aperçois la silhouette du clocher de l’église qui se dresse au milieu des maisons groupées autour d’elle ! Tout de suite, me saisit le sentiment d’une Présence qui m’attend. Même si l’église est fermée ou si elle ne renferme pas le Saint Sacrement, elle reste la maison du Seigneur. Sa simple existence suffit à signaler que nous sommes en terre chrétienne, que le voyageur ou le visiteur est le bienvenu et peut y jouir des droits du citoyen des cieux. Les faibles y seront respectés. Je m’y sens spontanément chez moi, comme partout où Jésus a planté la tente de son sanctuaire-tabernacle. Le chrétien est sûr de trouver bon accueil dans ces contrées rurales où la foi de nos ancêtres, à commencer par celle des évêques qui les ont évangélisées les premiers, ont répandu la bonne odeur du Christ. 

S’adresser aux saints qui logent dans nos églises  

À l’entrée de chaque village, des anges font cortège au visiteur en se faisant portiers et guides. Dans le petit bourg de Corrèze que je visite actuellement, l’un d’eux me tire par la manche pour me montrer la ruelle qui mène à l’église. Sans tarder, j’emprunte la voie qui conduit au palais du Roi. Ah ! la porte est fermée à clé. Tant pis !

L’Amour n’est plus aimé ? Il nous reste encore la ressource de redoubler de prières afin d’inverser le cours du temps et que le Seigneur prenne notre oubli en pitié !

Que faire en pareil cas ? Ne pas se décourager surtout. J’allais entrer dans l’église pour admirer et prier. À défaut de rassasier un désir esthétique, il m’est toujours possible d’implorer le Seigneur là où je me trouve présentement : Dieu n’est-il pas partout ? Si l’église avait été ouverte, j’aurais pu converser avec tel ou tel saint ou sainte dont la statue se dresse dans la nef ou dans une chapelle latérale. Pourquoi ne pas implorer, du parvis où je me trouve, ces locataires des églises de susciter, par leur intercession, des vocations d’"ouvreur-d’église" au sein des habitants ? De la sorte, les saints auraient de la visite ! Certes, la prière agit déjà comme un passe-muraille en me permettant de communiquer avec eux qui sont enfermés derrière la porte. Mais si l’église rouvre, je serais en mesure de leur parler plus facilement ! Et de m’adresser à Jésus également. En règle générale, les amis préfèrent converser entre eux face à face plutôt qu’à travers une porte !

Prier le Seigneur de nous ouvrir les portes de ses maisons

Ou bien, pourquoi ne pas m’adresser à Dieu Lui-même en faisant valoir, pour appuyer notre demande, la piété des ancêtres qui ont bâti l’église ? Au lieu de se lamenter que les églises rurales ne fassent plus signe en direction du Seigneur et soient devenues, au fil du temps, de simples monuments historiques, des monuments "classés" comme peut l’être une affaire sur laquelle il n’y a plus lieu de revenir, nous serions mieux inspirés de prier Celui dont elles sont les maisons. L’Amour n’est plus aimé ? Il nous reste encore la ressource de redoubler de prières afin d’inverser le cours du temps et que le Seigneur prenne notre oubli en pitié ! Et puis, dans nos églises, il n’est pas rare que le Seigneur Se révèle soudain à un visiteur qui y était entré en simple visiteur et qui en ressort en croyant !  

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