Le grand jour est arrivé ! Entre 1512 et 1516, Matthis Grünewald peint le retable d’Issenheim, conservé au musée Unterlinden de Colmar. C’est LE chef-d’oeuvre de la Renaissance allemande.
Dans un élan ascensionnel, le Christ ressuscité jaillit du tombeau ouvert, s’élevant dans la nuit piquetée d’étoiles, comme un soleil dans les ténèbres. Le peintre donne cinq détails pour le comprendre. Regardez bien !
Premièrement, son corps est en apesanteur au dessus du sarcophage, pour montrer qu’il est ressuscité. Lui qu’on a vu mort, il est vivant !
Deuxièmement, les plaies de la croix son lumineuses, car c’est par amour qu’il a pris en charge nos souffrances et nos péchés.
Troisièmement, son visage se transforme dans la lumière. L’amour du Christ est vainqueur du mal.
Quatrièmement, le linceul est à la fois dans le ciel et dans le tombeau car le Christ ressuscité est le lien entre Dieu et les hommes.
Cinquièmement les gardes, jetés à terre par la puissance de la résurrection, ne sont pas morts, mais appelés à rechercher cette lumière. Il en est de même pour nous.
En ce jour de Pâques, demandons au Ressuscité de nous éclairer, de nous transformer, de nous relever, pour que son amour brille dans nos vies.