Pour qu'Aleteia poursuive sa mission, faites un don déductible à 66% de votre impôt sur le revenu. Ainsi l'avenir d'Aleteia deviendra aussi le vôtre.
*don déductible de l'impôt sur le revenu
Souhaiter un "joyeux Noël" en décembre pourrait sembler aussi simple et naturel que de dire bonjour chaque matin à son voisin. Mais pour la régie autonome des transports parisiens (RATP), l’expression est désormais à bannir. Dans une note interne que Le Figaro a pu consulter, la RATP a demandé en décembre à ses agents chargés des animations de fin d’année sur le RER A de ne pas utiliser certains termes, afin de "rester dans la neutralité".
Se référant à la charte sur la laïcité du groupe, la RATP a ainsi présenté à ses agents une liste des "éléments acceptés" et de ceux qui sont "proscrits". Les employés ont été invités à s’abstenir de souhaiter un "Joyeux Noël" aux voyageurs. Il leur a aussi été demandé de ne pas faire mention de la "crèche", de la "représentation de Jésus" ou même du "calendrier de l’avent". En lieu et place de l’Avent et du petit Jésus dans la crèche, la régie préfère le "père Noël", "les lutins de Noël", "l’arbre de Noël", ou encore "le gui, le cerf, le renne et les cadeaux".
Une "expression plus englobante"
Contactée par Aleteia, la RATP a confirmé l’existence de cette note interne, qu’elle justifie au nom de la laïcité. "La RATP, en tant qu’entreprise publique, applique les principes de laïcité, de neutralité religieuse et de non-discrimination", indique-t-elle. "À ce titre, la RATP veille à ne pas utiliser de termes et de symboles religieux". Plutôt qu’un "Joyeux Noël", la RATP préfère donc le désormais répandu "Joyeuses fêtes de fin d’année", expression jugée "plus englobante".
Ce n’est pas la première fois que des entreprises et des institutions tentent de bannir de l’espace public le mot "Noël", en France et même au-delà. En 2023, un document interne commandé par la commissaire européenne à l'Égalité, Helena Dalli, avait provoqué un tollé dans toute l’Europe, jusqu’au Vatican. Le document prescrivait le terme de "période de vacances" plutôt que celui de "période de Noël", au nom de "l’inclusivité".