separateurCreated with Sketch.

Petits miracles de Noël en mission à l’autre bout du monde 

fidesco

Floriane en mission Fidesco à Salvador de Bahia, au Brésil.

whatsappfacebooktwitter-xemailnative
Mathilde de Robien - publié le 21/12/23
whatsappfacebooktwitter-xemailnative
Floriane, Louis, Sidonie… Ils ont célébré Noël à des kilomètres de chez eux, alors qu’ils étaient en mission humanitaire auprès des plus pauvres. En goûtant à la simplicité, à la pauvreté et à la joie de leurs hôtes, ils ont touché du doigt le vrai sens de Noël.

35° degrés, une chaleur étouffante, une odeur de goudron chaud, le bruit des mobylettes, une crèche avec des animaux de la savane… Louis, 25 ans, n’est pas près d’oublier son Noël 2022 en Thaïlande ! Agriculteur dans les Landes, près de Mimizan, il a été envoyé en mission par Fidesco à Rayong, dans un centre social tenu par des prêtres camilliens, accueillant des adultes et des enfants porteurs du VIH. Pendant un an, le voilà à la fois animateur social, infirmier, kinésithérapeute… lui qui n’a aucune expérience dans le domaine médico-social. Il se souvient avec beaucoup d’émotion de ce Noël passé avec les enfants de l’orphelinat. "Je ne pouvais pas m’empêcher de faire le parallèle entre Jésus, si petit, si fragile, dans sa pauvre mangeoire, et les enfants qui nous étaient confiés, fragiles eux aussi, malades ou orphelins, tous avec des histoires terribles. Je me disais qu’à travers ces enfants dont je prenais soin au quotidien, c’est le Christ que j’accueillais".

Messe de Noël à Rayong, Thaïlande.

Des Noëls qui ne ressemblent à aucun autre

Sur un autre continent, en Zambie, Pierre-Yves, volontaire Fidesco embauché pour de la gestion de projets et du suivi de chantiers, a vécu également une expérience bouleversante lors des deux Noëls passés en plein cœur de la brousse. Outre la chaleur, c’est la messe de Noël qui a profondément marqué Pierre-Yves, 28 ans. "La messe de Noël est tellement joyeuse, il y a du monde, beaucoup de joie, des chants très dynamiques, des petites pièces de théâtre sont jouées pendant la messe par les étudiants", se rappelle-t-il. "Les festivités de Noël, c’est la messe, point. J’étais dans la brousse, la plupart des habitants ont peu de moyens, il n’y a pas souvent de cadeaux ni de festins, mais une vraie communion entre les paroissiens, tout le monde est croyant, c’est très beau à voir", raconte-t-il.

Fête organisée avant Noël sur l’île de Talim, aux Philippines.

Quant à Sidonie, infirmière de 23 ans, elle est partie un an, de septembre 2022 à septembre 2023, aux Philippines, sur l’île de Talim, et a découvert les us et coutumes des Philippins au moment de Noël. "Là-bas Noël s’étale sur six mois ! Dès le mois de septembre, on installe les décorations, on écoute des chants de Noël. Neuf jours avant Noël, on va à la messe tous les soirs, l’église est pleine à craquer." C’est ce long temps d’attente qui a marqué Sidonie. "La préparation est si longue, si intense, qu’on s’attend à quelque chose d’énorme le jour de Noël ! Mais en fait, non, tout est simple, tout le monde se souhaite un joyeux Noël, c’est très jovial. Les enfants ne reçoivent pas de cadeaux mais courent quémander une petite somme d’argent chez leurs parrains et marraines (ils en ont une quarantaine chacun !)", explique Sidonie, sous le charme de ce Noël simple et joyeux si loin de nos Noëls européens.

Des petits miracles de Noël

En mission auprès des plus pauvres et des plus faibles, les miracles de Noël sont tout de suite visibles, tout du moins à ceux qui y prêtent attention. Floriane et Pierre, tous deux la trentaine, sont revenus en janvier dernier d’une mission de deux ans à Salvador de Bahia, au Brésil. Ils ont passé trois Noëls dans la favela où ils animaient un patronage au sein d’une paroisse. Entourés d’enfants et de jeunes dans des situations très précaires, ils ont été témoins de belles histoires de Noël. D’abord, ces enfants qui se sont pris à rêver, grâce à un projet qui leur permettait de choisir un cadeau pour Noël, de dominos ou de patins à roulettes. "C’était beau de voir les enfants, si peu habitués à recevoir des cadeaux, s’autoriser à rêver ! Je me rappelle ce garçon de 9 ans qui ne savait pas quoi demander et qui m’a questionnée : "Tati, à mon âge, qu’est-ce qu’ils demandent les autres garçons ?" C’était vraiment touchant", se souvient Floriane.

Crèche vivante à Salvador de Bahia, au Brésil.

Dans la favela, Noël est aussi l’occasion de monter des petites pièces de théâtre avec les enfants. Floriane se souvient de répétitions compliquées à cause de l’excitation des enfants. "Finalement, le jour de Noël, le spectacle était beau, non pas parce qu’il était parfait mais parce que chacun avait sa place et mettait tout son cœur". Floriane se souvient aussi de ce moment de grâce lorsqu’une fillette de 12 ans, qui ne savait pas lire mais qui avait insisté pour prendre le rôle de la Vierge Marie, avait récité par cœur le Magnificat. "On en pleurait tellement c’était miraculeux", confie Floriane.

Spectacle de Noël à Rayong, Thaïlande.

Louis, à Rayong, a été témoin de cette même grâce de Noël avec les enfants du centre des Camilliens. "Après la messe, il y a eu un grand banquet et les spectacles se sont enchaînés sur la grande scène. La veille, nous avons répété sur la scène et le résultat était catastrophique. Les enfants n’étaient pas du tout concentrés... Le lendemain, nous les avons retrouvés au garde-à-vous. Notre numéro a commencé et s’est terminé sans la moindre erreur et sous un tonnerre d’applaudissements."

Le vrai sens de Noël

C’est en mission au Brésil que Floriane et Pierre ont vraiment touché du doigt le mystère de Noël. Une expérience inoubliable dans une cabane très pauvre, au cœur de la favela. Les sœurs missionnaires de la charité organisent avant Noël une neuvaine itinérante : elles vont de maison en maison, munies d’une simple crèche dans une petite boîte, et prient avec les familles. Les familles visitées ouvrent leurs portes et tout le monde peut entrer. "Nous étions invités par les sœurs à participer à la neuvaine, et un jour, nous sommes entrés dans une cabane très sommaire, qui abritait une famille de douze personnes et dont les chambres étaient séparées par de simples rideaux. La famille était au comble de la joie d’accueillir la neuvaine et la petite crèche. A ce moment-là, avec Pierre, nous avons été bouleversés de contempler ainsi le mystère de Noël : cette joie, malgré une pauvreté immense, d’accueillir l’Enfant Jésus, ce Roi qui ne donne pas des richesses matérielles, mais qui vient nous sauver".

Salvador de Bahia

Floriane et Pierre ont passé deux Noëls aux côtés des sœurs missionnaires de la charité. Chaque année, elles organisent un grand banquet et accueillent les personnes les plus défavorisées. "La première année, nous faisions le service à table, la seconde année nous étions chargés, à notre grand étonnement, de l’animation musicale, alors que nous ne connaissions pas les cantiques et parlions peu portugais !", se rappelle Floriane. "Ainsi pauvres parmi les pauvres, nous étions très heureux de partager ces repas avec les personnes rejetées par tous. Nous n’aurions pas l’idée de les inviter chez nous mais les sœurs, elles, le font. Ces Noëls au Brésil ont vraiment changé notre cœur", conclut Floriane. Et ce ne sont pas des paroles en l’air. De retour de mission, le couple s’est installé à Marseille, Floriane est psychologue auprès d’adolescents et Pierre, ex consultant, s’est reconverti et est désormais éducateur dans une école Espérance Banlieue. Un autre petit miracle de Noël ?

En partenariat avec Fidesco

Vous avez aimé cet article et souhaitez en savoir plus ?

Recevez Aleteia chaque jour dans votre boite e−mail, c’est gratuit !

Vous aimez le contenu de Aleteia ?

Aidez-nous à couvrir les frais de production des articles que vous lisez, et soutenez la mission d’Aleteia !

Grâce à la déduction fiscale, vous pouvez soutenir le premier site internet catholique au monde tout en réduisant vos impôts. Profitez-en !

(avec déduction fiscale)