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Ces quatre mots qui résument l’Eucharistie

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Dariusz Dudec - publié le 10/06/23
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À l’occasion de la fête du Saint-Sacrement, célébrée cette année dimanche 11 juin, découvrez ces quatre mots qui résument le sacrifice de la messe et qui sont un excellent guide pour la vivre encore plus profondément.

La sainte Messe est une réalité si profonde et mystique que tous les livres de la terre ne seraient pas suffisants pour la décrire. Pourtant, quatre mots clés peuvent la résumer. Pendant la prière eucharistique, au moment de la consécration du pain, le prêtre dit :

"Au moment d'être livré et d'entrer librement dans sa passion, il prit le pain, il rendit grâce, il le rompit et le donna à ses disciples en disant : "Ceci est mon corps livré pour vous"."

Ces mots sont donc prendre, rendre grâce, rompre et donner. Cela vaut la peine de réfléchir davantage sur ces mots pour mieux comprendre ce que l'Eucharistie dit de Jésus et ce qu'elle invite à faire. Cela vous aidera aussi à la vivre encore plus profondément.

“Il prit le pain”, symbole de vie

Jésus prit le pain dans ses mains. Qu'est-ce que le pain ? C'est l'aliment le plus simple et le plus basique. On pourrait affirmer que sans le pain, il n'y a pas de vie. Jésus lui-même affirme que le pain qu'Il veut donner est Son corps et que celui qui le mange vivra éternellement. 

L’Église répète ce geste pendant la messe disant : 

"Tu es béni, Dieu de l'univers, toi qui nous donnes ce pain, fruit de la terre et du travail des hommes ; Nous te le présentons, il deviendra le pain de la vie."

Si aujourd’hui, pendant l’offertoire, chacun fait une offrande, qui est le fruit de son travail quotidien, autrefois, les chrétiens apportaient du pain et du vin à la Messe pour qu’ils soient consacrés. Saint Augustin disait que ce pain déposé sur l’autel est aussi la vie de chacun. Quand les fidèles vont à la messe, en effet, ils apportent « le pain » de leur vie, c’est-à-dire leur quotidien, leurs difficultés, leurs joies, leurs peines, leurs péchés, leur travail, leur famille... Et Jésus prend tout cela entre ses mains.

“Il rendit grâce” à Dieu

Jésus rendit grâce à Dieu pour le pain. L’Église répète cette bénédiction du pain dans la prière eucharistique. Cependant, cette prière est précédée par une longue prière d’action de grâce adressée à Dieu le Père, où le prêtre et les fidèles disent : 

Le prêtre : Rendons grâce au Seigneur notre Dieu. 

Tous : Cela est juste et bon.
Le prêtre :
Vraiment, il est juste et bon de te rendre gloire, de t'offrir notre action de grâce, toujours et en tout Lieu, à toi, Père très saint, Dieu éternel et tout-puissant, par le Christ, notre Seigneur.

À chaque messe, l’Église rend grâce à Dieu parce qu’Il a donné au monde son Fils unique, pour qu’Il offre sa Vie pour racheter tout homme, toute vie. Il est donc important de rendre grâce à Dieu pour cette vie, que Jésus transforme, et qui est une vraie bénédiction. 

“Il rompit le pain”

Dans l'ancien Israël, rompre le pain était le devoir du père. C'est lui qui le rompait, afin qu’il y en ait suffisamment pour tous les membres de la famille. Pendant la messe, le prêtre rompt le pain lorsque l’assemblée chante L’Agneau de Dieu. Un geste qui échappe peut-être à l’attention des fidèles, mais qui reste néanmoins un geste très important, car il rappelle que le pain consacré, et donc le Corps de Jésus, est pour tout le monde. Jésus veut se donner à chacun et il n’oublie personne. 

Le pain rompu rappelle également la Passion du Christ : les hommes ont été rachetés à grand prix (1 Co 6,20). Pour chacun de nous, le Christ a été flagellé, couronné d’épines et mis cruellement à mort. Enfin, ce pain rompu rappelle aussi la vie humaine brisée par le péché. La vie ne manque en effet pas de difficultés : relations, maladies, souffrances, conversions, crises.... Seul Dieu est capable de donner un sens à ces souffrances et d'en faire jaillir la vie. 

“Il donna le pain”

À la messe, à l’image du Christ, le prêtre distribue le pain consacré aux fidèles. En allant vers lui, le fidèle entend les mots : « le Corps du Christ », auxquels il répond : « Amen ». C’est comme s’il répondait « je crois » ; « je crois en Jésus qui s'est fait homme et a donné sa vie pour nous racheter et s’est fait nourriture » ; « je crois qu’il veut me donner Sa vie ». En se donnant à chacun, Jésus veut le transformer, le rendre semblable à Lui, afin qu’il puisse être un don pour les autres. 

À la fin de la messe, le prêtre dit : « Allez dans la paix du Christ ». Les fidèles y sont entrés avec leur vie et en sortent transformés. Le Christ les prend entre ses mains et les bénit. Il prend tous les brisements et les souffrances de ceux qui s’approchent de lui, et les leur rend transformés. Ainsi, ils peuvent être un tabernacle vivant où se trouve Jésus Christ, et à leur tour apporter aux autres ce don gratuit reçu. 

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