Marie, mère et grand-mère, porte toujours sur elle une médaille miraculeuse, un dizainier, ainsi qu’un chapelet dans son sac à main et souvent un dans sa poche. Tous ces objets participent à sa vie de prière. "De même que la photo sur le mur m'aide à me souvenir de l'être aimé, à prier pour lui et à penser à lui, de même mon dizainier, ma petite médaille, me rappellent la présence de Marie, en permanence, à chaque instant de ma vie."
Chapelet et dizainier
Le chapelet, ou encore le dizainier, ce petit anneau de dix grains permettant de prier la Vierge, aident Marie à prier et à se sentir protégée, accompagnée, à toute heure et en tout lieu. "Si je suis dans une salle d'attente, dans un train ou dans le métro, sans lecture, le chapelet ou le dizainier sont un support utile pour la prière silencieuse", confie-t-elle. "Le dizainier constitue aussi un témoignage discret et silencieux, pour ceux qui s’en aperçoivent."
C'est aussi le cas d'Alban, 37 ans, marié et père de deux enfants. Un ami de son groupe de prière lui a confié glisser un chapelet dans la poche de sa veste ou de son manteau, pour multiplier les occasions de prier. Depuis le début de l'année, Alban s’y tient et découvre la puissance du chapelet presque quotidien. "L’évolution de la guerre en Ukraine a contribué à intensifier ma prière", avoue-t-il. "Dès que j’ai un moment de libre, j’égraine mon chapelet. J’ai 30 minutes de transport matin et soir, c’est exactement la durée d’un chapelet. Avant, je lisais les infos dans le métro, maintenant, je prie, et je me sens finalement beaucoup plus utile en priant !" Et s’il oublie, le simple fait de glisser sa main dans sa poche et de sentir la présence du chapelet lui rappelle ses deux rendez-vous quotidiens avec le Seigneur.
Le scapulaire du Mont-Carmel
Un jeune maréchal des logis d'un régiment de cavalerie parachutiste nous confie porter quotidiennement le scapulaire du Mont-Carmel. Cet objet lui donne "la certitude d’être sauvé" et l’oblige "à donner le meilleur de lui-même", ainsi que de "faire de son mieux sur le plan spirituel".
Comme l’indique la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements, le scapulaire de Notre-Dame du Mont-Carmel est un "signe extérieur de la relation filiale établi entre la Bienheureuse Vierge Marie, Mère et Reine du Carmel, et les fidèles qui se confient totalement à sa protection, qui ont recours à son intercession maternelle, qui sont conscients de la primauté de la vie spirituelle et de la nécessité de la prière".
Le même sous-officier garde également sur lui la médaille de Saint Michel pour se placer sous la protection du saint patron des parachutistes. "Quand je suis dans l’avion à 400 mètres du sol, au moment de sauter, j’ai besoin d’avoir une protection au-dessus de la tête en plus de mon ange gardien", précise-t-il à Aleteia.
La médaille de baptême
La médaille de baptême, portée autour du cou, témoigne du premier sacrement qui signe l’entrée dans l’Eglise du Christ. Traditionnellement offerte par les parrains et marraines, elle est un objet précieux qui rappelle à ceux qui la portent leur appartenance au corps du Christ. Un étudiant de 20 ans confie l’avoir toujours sur lui : si sa médaille ne l’aide pas forcément à prier Dieu, elle l’aide à "y penser". Sans cet objet, il reconnaît qu’"il lui manquerait quelque chose".
Certains couples font le choix d’échanger leurs médailles. Confier à l’autre cet objet précieux témoigne de son engagement et de sa confiance. En retour, posséder la médaille de sa moitié est très symbolique. Cela donne le sentiment que l’autre est toujours présent malgré la distance, et oblige à en prendre le plus grand soin.