"Le bonheur ne vient pas à ceux qui l’attendent assis", encourageait Baden-Powell. Le fondateur du scoutisme serait ravi et fier de voir 30.000 scouts, "promesse au cœur et foulard au vent", se lever dans un même élan et se rassembler le temps d’un long week-end pour "camper, rêver et aller de l’avant", comme le clame si bien l’hymne des 50 ans composé pour l’occasion.
Durant ces trois jours, louveteaux et jeannettes, éclaireurs et guides, routiers et guides-aînées, s’apprêtent à vivre un camp hors du commun, où l'esprit scout, la nature et le jeu seront au rendez-vous. Si certaines activités seront vécues en branche, quatre temps forts rassembleront les 30.000 participants : deux immenses "rasso" au pied du mât de 17 mètres de haut, un grand jeu réunissant 50 équipes de 600 joueurs chacune, la messe de la Pentecôte, présidée par Mgr Rougé, évêque de Nanterre, et la veillée.
Un évènement grandeur nature qui suppose une organisation titanesque. 200 bénévoles sont à l’œuvre depuis deux ans pour préparer l’évènement. Ils seront épaulés par 1.700 bénévoles durant le week-end. 5.000 tentes seront plantées sur les 500 hectares du domaine de Chambord qui accueillent le campement. Une soixantaine de médecins et secouristes seront présents sur place, et pas moins de 67.000 baguettes ont été commandées ! Des chiffres phénoménaux, qui font du "camp des 50 ans" le plus grand camp scout jamais organisé en France.
Mais au-delà de fêter joyeusement les 50 ans du mouvement, ce gigantesque week-end campé est pour les SUF une manière de témoigner de la vitalité du scoutisme (en 10 ans, les effectifs des SUF ont augmenté de 40%) et de l’idéal qu’il propose aux jeunes aujourd’hui. "Cela montre l’aspiration des jeunes à s’engager, à retrouver une forme de simplicité, à apprendre à s’émerveiller et à se dépasser par une vie au cœur de la nature", souligne Pierre du Couëdic, le président des SUF, qui tient également, durant ce week-end, à engager les jeunes générations à porter un projet pour les 50 prochaines années.