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Quel est le premier geste de charité? La réponse du Pape

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Valentine Leroy - publié le 30/05/22
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Écouter avec l’oreille du cœur, voilà le premier geste de charité que nous pouvons poser au quotidien. À l’occasion de la Journée mondiale des communications le 29 mai, le pape François a appelé chacun à travailler sur l’écoute comme porte d'entrée pour aimer son prochain.

Pris par les tracas du quotidien, pressé, il n’est pas toujours facile de faire preuve de charité. Pourtant, c’est bien à cela que le Christ nous appelle. Et, comme le pape François l’a rappelé dimanche 29 mai à l’occasion de la Journée mondiale des communications, elle passe d’abord par… l’écoute.  Oui, l’enjeu de l’écoute, c’est l’amour. Le pape François invite chacun à écouter avec les yeux du cœur :

Écouter l’autre, c’est se donner la chance de pouvoir vraiment le rencontrer et donc de pouvoir l’aimer pour ce qu’il est. Comme Benoît XVI l’a affirmé : "L’homme ne peut s’accepter lui-même que s’il est accepté par quelqu’un d’autre : il a besoin qu’un autre lui dise, et pas seulement en paroles : “C’est bien que tu existes”".

La foi vient de l’écoute. (Rm, 10-17)

Écouter, c’est non seulement se mettre en marche pour aimer l’autre mais aussi pour recevoir l’amour de Dieu et se laisser transformer par Sa Parole. "Les pages de l'Écriture, reprend le Pape, nous enseignent que l’écoute signifie non seulement le fait de percevoir un son mais est aussi lié au dialogue perpétuel que Dieu établit avec l’humanité. "Shema’ Israël - Ecoute Israël" (Dt 6 :4) : les mots qui ouvrent le premier commandement de la Torah sont continuellement répétés dans la Bible, au point que saint Paul affirme que "la foi vient de l’écoute" (Rm, 10-17). L’initiative vient en effet de Dieu qui nous parle sans cesse et auquel nous répondons en écoutant sa voix. Finalement, même cette attitude d’écoute vient de sa grâce, comme c’est le cas pour un nouveau-né qui répond au sourire ou à la voix de sa mère ou de son père. Parmi les cinq sens, le sens favorisé par Dieu semble être l’ouïe, peut-être parce que c’est le sens le moins invasif, plus discret qu’un soupir, et laisse par conséquent l’homme plus libre."

L'apostolat de l'oreille

Mais écouter est exigeant. Cela nécessite d’arrêter ses activités, d’être ouvert à un point de vue différent du sien, d’avoir un esprit et un cœur libéré des soucis de la journée. Surtout, l’écoute se nourrit d’humilité : "Une des raisons de nos difficultés à établir de belles relations avec les autres, c’est un sentiment bien ancré au fond de nous, souvent de manière inconsciente, d’être meilleur que les autres, plus intelligent, plus beau… au point de ne pas devoir nous "mélanger" avec "ces gens-là". Alors on reste seul, on se morfond dans sa "perfection", et on manque tant d'occasions de se lier à des personnes merveilleuses, pourtant à notre portée. (…) L’humilité, la vraie, c’est apprendre à s’émerveiller de Dieu et donc d’autrui. On disparaît un peu et on contemple les merveilles des autres." nous enseigne le père Guy Gilbert dans son livre La Solitude

Écouter nécessite donc enfin de disparaître, c’est-à-dire de faire silence, un silence habité par l’émerveillement devant les qualités de la personne qui nous parle, par la recherche de l’amour de Dieu et la communion au Christ. Laissons-nous tenter par, selon la formule du pape François, ”l’apostolat de l’oreille”.

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